Annales des Mines (1832, série 3, volume 3) [Image 80]

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EXAMEN ANALYTIQUE

Le déchet qui s'élève à

PARTIE. DE LA FABRICATION DU FER EN BARRES.

S I. Fabrication du fin-métal (ou affinage de lajotzte de fer.) Les foyers ou feux de finerie, dont on voit une coupe sur la planche V. de l'ouvrage de M. P.-

1V., sont à six tuyères et produisent, terme moyen, par 24 h. 18,000 kil. de fin-métal. Les

tuyères sont à double enveloppe et inclinées sous un angle de Io à 12 0; la charge en fonte varie suivant la nature de celle-ci, de 800 à 1,600 kil.; .en moyenne, 1,200kil.(I)Une opération consomme de no à 24 paniers de coke, chacun de 20 à 25 kil.; la durée d'un affinage est dei h. 45' à 2 h., chargement compris.

Commençons par présenter les résultats des fineries, tels qu'ils étaient avant que le procédé eût reçu les perfectionnemens qu'on y a faits depuis une année. Produit et consommations pour i,000 k. de fin-métal obtenu en 1832 (2): kag.

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DES USINES DE DECAZEVILLE.

f, ,

r..

1,328 defonte et boccages, à 98,13 (3)1a tonne. 136,4 932 de coke, à 17,16 12,52 344 de houille à la mach , à 3,68 1,27 Main-d'oeuvre à la machine. o,53 t

des affineurs et aides.

.

4,15

Fournitures, tuyères, terres , briques 2,53 Prix de revient. . . 157,42 .

(1) Pages 3o8 et 309. (2( Page 112.

(3) La fonte étant comptée au prix de revient établi par les écritures, les boccages entrent dans la valeur totale de 136 fi'. ,4i pour 5 fi'. ,29. Voyez les explications, page 112 ( note ). ( A. G.)

24,72 p.

Ioo

(1)

dans

cette opération est, ainsi que le remarque M. une des causes principales du prix élevé de la fabrication du fer pendant l'année 1831. C'est dans le but de diminuer cet énorme déchet .(2) que la compagnie a réclamé le secours d'une personne versée dans la science de la métallurgie; elle a eu le bon esprit de demander à l'Ecole des mines de Paris un élève capable de faire les recherches chimiques nécessaires pour en reconnaître les causes et pour diriger les essais qui devaient en amener la diminution. Le succès qu'a obtenu M. Thomas a été complet, et les résultats très-avantageux de son procédé, constatés non-seulement par plusieurs mois de pratique, mais encore par les expériences faites sous les yeux de M. P.-W. sont hors de toute contestation (3). Nous présenterons le résumé de ces expériences après avoir exposé les considérations sur lesquelles est fondé le perfectionnement qu'il a introduit. ,( Aussitôt que les fineries furent mise à feu, dit M. P.-W. , on reconnut que le déchet de la fonte était de 24 à 26 p. Ioo ; on dut croire et l'on crut, en effet , que cc déchet tenait à la naDouble de ce qu'il est ordinairement dans les forges

d'Angleterre et de France. (A. G.)

Certaines fontes perdaient 3o pour roo aux fineries. ( A. G.)

Nous croyons devoir insister sur cet objet, tant à cause de son importance pour toutes les usines à l'anglaise , que pour réparer l'oubli tout à - fait injuste de M. P.-W., qui n'a point nommé M. Thomas dans son ouvrage, quoiqu'il ait bien reconnu l'étendue du service rendu à l'etablissernent par ce jeune métallurgiste. (A G.)