Annales des Mines (1826, série 1, volume 12) [Image 231]

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HYDRAULIQUeS.

SUR LES ROUES

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riences sur un modèle de roues à aubes courbes, tant afin de vérifier par les faits les lois ou formules déduites du principe des forces vives, aujourd'hui généralement adopté par les géomètres, que pour découvrir les coefficiens constans qui doivent multiplier ces formules , pour qu'elles deviennent immédiatement applicables à la pratique. On verra que ces formules ont été confirmées .

aussi rigoureusement qu'on pouvait l'espérer dans des expériences de cette nature, et que le coefficient dont elles doivent être affectées dans les différens cas demeure compris entre les nombres o,6o et o,'76, pour le modèle de roues mis

en expérience. En partant de là d'ailleurs, et considérant ce qui doit arriver en grand lors-

qu'on donne à l'ouverture du pertuis et à la pente

du coursier des dimensions convenables, on a pu conclure approximativement que la quantité d'action réellement transmise par une roue à aubes courbes pouvait, dans les cas d'une chute de om,8o à 2111,00 , ne jamais être moindre que les o,6, et souvent égaler les 0,67 de la quantité d'action due à la hauteur totale de l'eau du réservoir, au-dessus du point le plus bas de la roue; ce qui, sans contredit , surpasse les résultats qu'on obtiendrait des roues de côté (1) et même des rôties en dessus, dans le cas particulier dont il s'agit d'une petite chute.

443.

Le Mémoire qui suit contient les principaux résultats des expériences et des calculs entrepris pour établir ces conséquences et plusieurs autres; il est divisé en quatre parties : la première renferme la théorie et la construction générale de la nouvelle roue, ainsi que des accessoires qui la concernent ; la deuxième contient les diverses expériences qui ont été faites pour constater les lois de la théorie et les effets mécaniques de cette même roue ; la troisième et la quatrième, enfin, sont relatives aux lois de l'écoulement de l'eau à travers le pertuis et le coursier de l'appareil

lois qui étaient nécessaires pour connaître la quantité d'action réelle de l'eau à l'instant où elle agit sur la roue, et pour en déduire le rapport de cette quantité à celle qui est fournie par cette dernière dans le cas du maximum d'effet. Jé crois nécessaire de prévenir que les diverses expériences contenues dans ce Mémoire, et les calculs numériques qu'elles nécessitent, ont été établis simultanément dans les mois d'août et de septembre de l'année 1824, et que je dois à l'obligeance de M. le capitaine de génie Lesbros et à son zèle pour l'avancement de la science, d'avoir été constamment aidé dans cette partie aussi délicate que pénible de mon travail. PREMIÈRE PARTIE.

Description et théorie des roues verticales' à aubes courbes , mues par-dessous. 1. Lafig. 1, Pl. XII, représente une roue ver-

11 existe des expériences faites par M. Christian voyez lu.tome ter. de sa Mécanique industrielle) sur une roue de côté , desquelles il résulte que ces roues ne transmettent que la moitié de la quantité d'action totale due à (L)

ticale à aubes courbes , disposée de façon à éviter, la chiite, encore la vitesse imprimée était-elle faible et la chute assez forte.