Annales des Mines (1826, série 1, volume 12) [Image 230]

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SUR LES ROUES

duire un effet utile qui s'approchât davantage du -maximum absolu, et ne s'éloignât guère de celui des meilleures roues en usage dans la pra-

tique, et cela sans leur faire perdre l'avantage qui les distingue , d'être susceptibles d'une grande vitesse. Toute la question, comme on le sait d'après les principes des forces vives, consiste

à faire en sorte que l'eau, n'exerçant aucun choc

à son entrée dans la roue, la quitte également sans conserver aucune vitesse sensible.

En y réfléchissant, il m'a semblé qu'on parviendrait à remplir cette double condition en

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courbes, dont il s'agit ici, outre l'avantage de produire le plus grand de tous les effets possibles, auront encore celui de pouvoir être substituées immédiatement aux roues ordinaires, sans changemens quelconques. En ayant soin de disposer la vanne comme il a été dit ci-dessus, pratiquant d'ailleurs un ressaut et un élargissement au coursier à l'endroit.

où les courbes ,commencent à vider l'eau, afin de faciliter le dégorgement de celle-ci; plaçant enfin des rebords sur chaque côté des aubes courbes, suivant la méthode de 1VIorosi , ou, ce qui

leur concavité au courant, et dont les élémens à partir, du premier qui se raccorderait tangentiellement à celui de la circonférence extérieure de la roue, seraient de plus en plus inclinés au

vaut mieux, enfermant ces aubes entre deux jantes ou plateaux annulaires, comme on le fait pour les roues à augets, plateaux auxquels la théorie assigne d'ailleurs une largeur qui voit le quart de la hauteur de 'chute, on n'est;que qu'au moyen de toutes ces dispositions, la nouvelle roue ne pourra manquer de donner des résultats très-avantageux et supérieurs à ceux que présentent les premiers perfectionnemens.

qu'elle possède, et redescendra ensuite en acquérant de nouveau, Mais en sens contraire du

bes droites de l'ancien système parait si naturelle et si simple, qu'il y a lieu de croire qu'elle sera venue à plus d'une personne : -aussi n'ai-je pas la prétention de lui attribuer un grand mé-

remplaçant les aubes droites des roues ordinaires par des aubes courbes ou cylindres, présentant

rayon et formeraient ainsi une courbe ou surface continué. Il est visible que l'eau arrivant sur les courbes avec une direction à-peu-près tangente à leur premier élément, s'y élèvera sans les choquer jusqu'à une hauteur due à la vitesse relative mouvement de la roue, une vitesse relative égale à celle qu'elle avait en montant. Écrivant donc quela vitesse absolue conservée par l'eau en sortant de la roue est nulle , on trouve que les conditions du problème seront toutes remplies, en donnant à la circonférence de cette roue une vitesse moitié de celle du courant, c'est-à-dire précisément égale à celle qui convient aux roues à pa-

lettes ordinaires pour la. production du maxi-. il suit que les roues à aube

mum d'effet : d'où

L'idée de substituer des aubes courbes aux au-

rite; mais comme les idées les plus simples sont fort souvent celles qui rencontrent le plus de

difficultés à être admises et qui inspirent .le

moins de confiance aux praticiens, je n'ai voulu m'en tenir à des aperçus purement théoriques.

Sachant d'ailleurs que certains auteurs ont révoqué en doute l'utilité des applications (le la mécanique rationnelle aux machines, j'ai cru qu'il serait utile d'entreprendre une suite d'expé-