Annales des Mines (1826, série 1, volume 12) [Image 232]

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HYDRAULIQUES.

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SUR LES ROUES

autant que possible, le choc de l'eau et la perte de vitesse qui a lieu d'ordinaire après qu'elle a agi sur la roue : ces aubes sont encastrées, par leurs

exrémités, dans deux plateaux annulaires, à la manière des roues à augets, sans néanmoins recevoir de fond comme celles-ci ; elles peuvent être composées de planchettes étroites lorsqu'on les exécute en bois; autrement elles doivent être d'une seule pièce, soit de fonte de fer ou de tôle, et alors on est dispensé de les encastrer dans les plateaux annulaires, en y adaptant des oreilles ou rebords cloués ou boulonnés sur ces plateaux. Dans certains cas, on trouvera-plus avantageux de supprimer les anneaux en les remplaçant par des systèmes de jantes, ainsi que cela se pratique ordinairement pour les roues en dessous : les aubes courbes doivent alors être soutenues pax de

petits bras ou bracons en fer, dont la partie 'inférieure est boulonnée sur la jante .après l'avoir traversée ; le reste du bracon , plus mince et plié suivant la courbe qui sera examinée plus loin devra être percé, de distance en distance, de petits trous pour recevoir les clous ou .boulonnets destinés à fixer l'ailette. Dans le cas dont il. s'a-. git , il sera d'ailleurs utile, pour l'effet , de placer des rebords en saillies sur les ailettes suivant. le système de Morosi: ces rebords pourront avoir de 2 à 3 pouces.

2. Voici maintenant les principales dispositions du coursier et du vannage. Le coursier B C est incliné ici au -7,.,-dans la vue de restituer à l'eau la perte de la vitesse occasionnée par le frottement contre les parois; son inclinaison peut, sans inconvénient , être beau.

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coup moindre lorsque la lame d'eau est épaisse ou que. la vitesse est petite., comme il arrive dans

la plupart des cas. La largeur du coursier doit

être égale , ou , ce qui vaut mieux encore, un

peu moindre que celle des aubes de la roue. A cet effet, il convient de creuser dans les parois latérales des renforcemens circulaires R E C (fig.

, 2 et 3), propres à recevoir les anneaux et

une portion des aubes de la roue : il doit exister le moins dé jeu possible entre ces parois .,et les anneaux ; enfin on doit pratiquer un ressaut ou seuil F F- à -une certaine distance au-delà de la verticale dQ l'axe de la roue, afin de donner du dégagement à l'eau après sa sortie des courbes

le coursier' doit en outre être élargi (fig. 2) le plus possible aux environs de ce seuil , dans la vue: de faciliter davantage ce dégagement. Quant

àla retenue ou tête d'eau BO, il est nécessaire de l'incliner en avant de 'façon à rapprocher le pertuis- de ,la roue; et, sous ce rapport, il conviendrait aussi, quand la paroi de ce pertuis est épaisse , de placer la vanne BR en dehors, eula composant' d'une feuille' de tôle forte, ou d'une plaque de fonte glissant dans une petite feuillure pratiquéedans les joues dui coursier : la manoeu-

vre peut s'effectuer au 'moyen d'un cric ou de toute autre khan ière.

Nous reviendrons plus tard. sur ces diverses dispositions quand nous aurons établi , par la théorie et l'expérience, les données particulières de la question : il nous suffit, quant à présent, d'avoir donné une idée générale de l'appareil.

5. Pour établir la théorie de la roue dont il

aait ' nous considérerons que' l'eau, en sortant S'b

du pertuis, prend une vitesse dont la direction