Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 114]

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DE LA 130TJRGOGNE.

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SUR QUELQUES PARTIES

d'une épaisseur de couches de quelques mètres seulement, un exemple frappant de ce phénomène, le plus singulier peut-être de tous ceux que nous offre la géologie, la transition insensible, au moins en apparence, de la roche regardée comme la plus ancienne et de l'agrégation la plus cristalline à une roche d'agrégation toute mécanique, et que ses fossiles semblent classer dans une époque de formation assez moderne. Rappelons encore que l'arkose renferme tous les élémens du granite, intimement mélangés de quelques autres substances, parmi lesquelles le spath pesant est la plus constante, le tout étant comme fondu ou pétri ensemble, et de manière très-variée. Ajoutons que dans quelques-unes de ces variétés la pâte est celluleuse et comme boursoufflée, et que les cristaux de feldspath et les frag-

mens de granite présentent des altérations qui rappellent involontairement à l'esprit les effets d'une forte chaleur. Nous conclurons que le mode et, l'époque de Difficultés formation de cette roche sinulière sont écaleque présente les à présumer; qu'on ne peut cherment difficiles ordre de supconclusion cher l'un ou l'autre dans aucun sur l'arkose. position se rapportant des phénomènes qui nous soient réellement connus , ou que nous puissions bien comprendre. Nous ne pourrions pas même prétendre, dans les théories neptuniennes, considérer l'arkose comme le produit d'une sorte d'eau-mère de la cristallisation dugranite, puisque les fossiles qu'il renferme semi

blent tant l'éloigner des anciennes formations primordiales. Reste donc seulement ouvert le vaste

champ des hypothèses sur la formation ignée du granite lui-même, et les effets qu'aurait pro-

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duits le soulèvement de masses granitiques incandescentes sur quelques couches arénacées et coquillières qui les auraient recouvertes. ais encore, dans cette supposition, comment pourrait-on concevoir la stratification alternative de la roche qui serait le principal produit de l'action de cette forte chaleur avec des couches d'arène ou Gardons-nous des de gravier granitique

théories et des systèmes, et bornons-nous à étudier les faits. J'ai retrouvé, en 1824, le terrain d'arkose dans Arkose plusieurs localités du département de la Nièvre, Niveimais.

au pied de la pente occidentale du Morvan, entre autres dans la vallée de l'Yonne, près de Corbigny,, où il est, comme en Bourgogne, immédiatement superposé au granite. L'arkose m'a paru présenter les mêmes variétés qu'à Avalon.' .-et à Beauregard ; il contient également du spath pesant, et renferme aussi, à Chitry, , d'innombrables veinules et rognons de plomb sulfuréargentifère qui ont donné lieu, pendant longtemps, à des exploitations considérables , aujourd'hui abandonnées. Je n'y ai point -reconnu d'indices de fossiles ; mais j'ai parcouru cette localité trop rapidement pour croire que je puisse avoir vu tout ce qu'elle présente de remarquable; je inc borne à la citer.

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Mmes de Chitry.

DEUXIÈME PARTIE.

Plaines de l'Auxois : terrains superposés au granite.

L'examen des terrains qui sont superposés Division de dans l'Auxois à ceux du Morvan ne m'a point s terrains présenté de faits qui déterminent la classifica- en deux g rOuj? e