Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 113]

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SUR QUELQUES PARTIES

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tachantes; il en est de même de la surface de tous. les fragmens qu'on trouve épars dans la terre végétale. Sur le chemin qui descend au pont, et où

DE LA BOURGOGNE.

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Cette localité confirme donc les inductions auxquelles j'avais été conduit par l'examen des

gneiss déjà citées, on voit dans les ravins de nom-

environs d'Avalon. On voit que les gryphites , les ammonites, les plagiostomes, appartiennent bien

riée.

cristalline que présente cette roche dans plusieurs de ses variétés. Ce fait devient plus remarquable

l'on observe les alternatives de granite et de breux.fragmens d'arkose renfermant du spath pesant, en_ toute proportion, et de texture va.

De l'autre côté du pont , sur la rive orientale du Serein, on retrouve des rochers de granite et d'arène; ils forment sur le bord de la rivière des escarpemens assez élevés, et le granite renferme des cristaux de pinite ( que nous avons trouvés sur-tout en abondance à un quart de lieue audessus du pont), sur toute la hauteur des escarpemens. Au sommet de ces rochers, et au bord du:plateau qui les couronne, près du chemin de uranite est ungranite Thoste.à,Courcelles-les-Semur, médiatement recouvert par l'arkose, qui forme, comme sur le bord du Cousin, un chapeau en corniche saillante en _surplomb des rochers qui .

le supportent. Cette roche est également ici de nature.et d'aspect très-variés, souvent à structure

porphyrique, souvent renfermant du spath pesant ;!enfin quelques rochers la présentent passant ià.la struçture arénacée, et des empreintes de coquilles se 1-iiontrent même dans la roche de textnge,cristalline.,Ce sont encore des gryphées,

des ammonites , des térébratules ; on y trouve _

hybrida de Sowerby (

(i) Cette coquille appartient bien ailleurs au terrain de calcaire à gryphées; niais M. Brongniart pense qu'elle doit être rapportée au genre des vénus plutôt qu'a celui des unio qui sont dés coquilles d'eau douce.

au terrain d'arkose , malgré la structure toute encore quand on considère, d'une part, que sur les bords du Cousin nous avons vu l'arkose alterner à plusieurs reprises avec une roche désagrégée, tout-à-fait semblable à l'arène, qui, à quelques pas de là, passe insensiblement au granite qu'elle recouvre., et, (l'autre part, que la plupart des espèces de coquilles qu'on a pu déterminer dans les empreintes de l'arkose sont regardées comme des fossiles qui n'appartiennent pas aux anciennes formations de sédiment, mais seulement aux terrains jurassiques. Il faut faire observer cependant que l'on pourrait croire, aux environs de ThoSte, à une superposition transgressive de l'arkose en couches horizontales,' sur le terrain de granite et de gneiss en couches inclinées, ce qui se rapporterait bien à deux époques très-éloignées de formation; mais

cette superposition trangressive n'est que supposée, d'après la disposition des couches qui se

montrent sur le plateau et sur la pente de la montagne, tandis que par-tout où j'ai pu 2joir superposition immédiate, non-seulement je n'ai reconnu aucune démarcation tranchée, indiquant un long intervalle entre les deux dépôts ; mais souvent au contraire une série de nuances imperceptibles conduit du granite l'arkose cristal ii n, comme de celui-ci aux roches arénacées de même nature. Et ainsi se présente, dans l'observation

Réflexions sur les faits exposés ci-dessus.