Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 27]

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DES LAMPES DE SURETIL

sun L'EMPLOI

TROISIÈME SORTE D'APPAREIL. -

et propre à être respiré. L'emploi de ces soufflets a pour but principal d'éviter aux poumons la fa, tigue que ne manquerait pas de leur causer l'aspiration de l'air long-temps continuée à travers des tuyaux d'un petit diamètre et d'une longueur considérable.

Tubes respira-

toires adaptés à des soufflets ,et à des tuyaux de conduite d'air. L'emploi des réservoirs d'air remplacés successivement par de nouveaux réservoirs pleins, à

mesure qu'ils se vident, permet de prolonger, pour ainsi dire, indéfiniment le séjour qu'on peut avoir besoin de faire au fond et aux extrémités d'une mine remplie de mofettes, quelles que soient d'ailleurs sa profondeur et son étendue.

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Ce moyen simple et facile offre tant d'avantages,

qu'on pourrait croire inutile d'en chercher un meilleur; cependant, comme les ouvrages souterrains pratiqués à différens niveaux peuvent

quelquefois ne se communiquer que par des passages si étroits et si tortueux, qu'il serait impossible d'y faire passer les réservoirs d'air avec leurs chariots, nous allons indiquer une troisième sorte d'appareil qui pourrait, dans certains cas, avoir une utile application. Cette troisième sorte d'appareil exige, comme ceux que nous avons décrits jusqu'ici, une embouchure, à laquelle est adapté un tube respiratoire; mais ce tube, au lieu de communiquer, soit à l'air libre par le moyen d'un long tube de con-

duite, soit avec un réservoir plein d'air par le moyen d'un tube très-court ( comme dans les

deux premières sortes d'appareils), communique avec des soufflets qui lui transmettent l'air pur branches sur le réservoir plein , avant d'enlever celle qui tient au réservoir vide.

Dans une machine à plonger, imaginée par M. de Drieberg (i), deux soufflets sont portés à dos et mis en mouvement par l'homme même qui veut pénétrer au fond de l'eau, et ils transmettent immédiatement dans le tube respiratoire

dont cet homme est muni l'air qu'ils aspirent

par un tube d'une longueur plus ou moins grande.

Dans un appareil proposé en 1814 pour faciliter l'enlèvement des asphyxiés (2), AL BrizéFradin fait aussi usage d'un soufflet; mais il le fait porter à dos et mouvoir par un aide qui se tient toujours clans une partie de la mine où l'air est pur et sans mélange de mofettes, et l'air expulsé par ce soufflet est conduit par un tuyau de. longueur suffisante jusqu'au tube respiratoire, dont il faut que soit muni celui qui doit aller secourir les asphyxiés au fond du puits rempli de gaz méphitique. On ignore si ces deux moyens, presque semblables, de pénétrer au fond de l'eau et dans une (i) Voyez le mémoire déjà cité, sur une nouvelle machine à plonger appelée triton. Paris, Didot aîné, 1811. (2) Voyez un ouvrage ayant pour titre Secours d employer dans l'exploitation det mines de houille, préservatifs contre les émanations métalliques, suivis d'un moyen nouveau pour enlever les asphyxiés; par Brizé-Fradin. ris, Chaigneau aîné, 1814.