Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 26]

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sun L'EMPLOI

DES LA_MPES DE SURET.

leries ordinaires, et il suffira pour ta respiration d'un homme de taille moyenne pendant plus d'une heure. On l'enfermera dans une cage prismatique à barreaux en bois pour le mettre à l'a-

était insuffisant pour le temps qu'on aura be-

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bri de tout accident, et on le placera sur un

petit chariot à quatre roues comme ceux des mineurs (r). L'homme qui traînera ce chariot tiendra appliquée sur sa bouche l'embouchure dont nous avons parlé ci-dessus ( voyez fig. 5 et 6), et qui communiquera par un tube flexible avec l'air du réservoir.: il portera aussi une lanterne, attachée à sa boutonnière comme dans le cas précédent, et dont la flamme sera entretenue par l'air expiré des poumons. Le tube de communication entre l'embouchure appliquée sur la bouche et le réservoir porté sur le chariot devra être de plusieurs mètres de longueur, afin que quand l'homme sera arrivé au lieu où il devra agir, il puisse s'éloigner plus ou moins du chariot et faire librement tout ce que les circonstances exigeront (2). TROISILUE CAS. - Réservoirs successivement remplacés.

Si le réservoir de 85o décimètres cubes d'air On pourrait aussi mettre au-dessus de ce réservoir un

couvercle en bois qui glisserait contre les barreaux de la cage, et aiderait par son poids à la sortie des dernières portions de l'air qui y est contenu. Si l'on adoptait l'usage des réservoirs métalliques contenant de l'air comprimé, il serait indispensable d'employer ou un sac de peau, ou une sorte de gazomètre qu'on remplirait successivement avec l'air de ce réservoir, toutes les fois qu'il serait vidé, et ce serait l'air de densité ordinaire contenu dans ce sac ou ce gazomètre que l'homme aspirerait.

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soin de passer au fond de la mine, il ne faudrait pas songer à en employer un de -plus grande dimension, parce qu'il arriverait souvent qu'il ne passerait pas dans des galeries basses, étroites ou sinueuses. Il vaudrait mieux essayer de traîner deux chariots et leurs réservoirs l'un à la suite de l'autre; mais si ce -moyen était impraticable,

on aurait la ressource de faire amener par un autre ouvrier un nouveau chariot et une nouvelle provision d'air. On pourrait même substituer ainsi successivement des réservoirs pleins aux réservoirs vicies. On concevra aisément que, pour que ce service puisse s'exécuter avec sûreté, l'ouvrier pourvoyeur

devra être muni, pour lui-même, d'un réservoir .d'air porté à dos, comme on l'a vu page 46, et les réservoirs sur les chariots auront des ajutages en cuivre a robinet et à vis, pour s'adapter aux tubes

respiratoires de l'homme qui devra demeurer dans l'atmosphère méphitique du fond de la mine. Celui-ci n'aura d'autre soin à prendre, pour ne pas manquer d'air, que de dévisser l'extrémité du

tube qui tient au réservoir, un moment avant qu'il soit entièrement vidé, et de l'assembler surie-champ sur un réservoir plein (1). (1) Si c'était un inconvénient que la respiration filt interrompue pendant quelques instans très-courts qui seront nécessaires pour déplacer et replacer le tube respiratoire,

on leverait toute difficulté à cet égard, en terminant ce tube par une double branche munie de deux ajutages à ro-

binet et à vis. On commencerait par assembler une des 4-