Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
512
EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
tesses de retour, qui mesurent ces instants, correspondent d'une manière satisfaisante aux vitesses calculées d'après la température, la pression moyenne et la vitesse moyenne des chasses d'air telle qu'elle se déduit de la courbe des entraînements. Voici, à titre d'exemple, le calcul relatif à l'essai 486. La température est de 19°, l'état hygrométrique de 87 0/0. L'onde de choc, qui est passée à l'instant 0,380 à la cote 144,67, se propage jusqu'à l'orifice, avec une vitesse moyenne de 358 mètres correspondant, à cette température, à une discontinuité moyenne d'environ 120 grammes ; elle arrive à l'orifice, cote 217,16, à l'instant 0,583. Au retour, l'onde réfléchie atteint la cote 144,67, distante de 72 m ,49, à l'instant 0,812, soit après une durée de parcours de 0,229; sa vitesse absolue moyenne, sur ce parcours, est donc de 316 mètres par seconde. Or, sa vitesse relative est celle du son dans le milieu où elle se propage ; dans les conditions atmosphériques initiales, la vitesse du son était de 343 mètres par seconde ; réchauffement par compression adiabatique à une pression moyenne de 150 grammes, selon le diagramme, a pu élever la température d'une dizaine de degrés au maximum et accroître la vitesse du son de 6 mètres. Donc la vitesse de l'onde de retour, par rapport à l'air, fut de 349 mètres par seconde environ, et en tous cas supérieure à3i3 mètres. La diff érence avec la vitesse observée de 316 mètres donne la mesure de la vitesse d'entraînement moyenne des chasses d'air, à savoir 33 mètres par seconde, et en tout cas au moins 27 mètres. Or, la courbe des entraînements montre que les ondes directes qu'a croisées l'onde réfléchie ont maintenu la vitesse des chasses d'air entre 23 et 33 mètres par seconde ; l'ordonnée moyenne de la courbe paraît voisine de 30 mètres. La concordance est donc bonne entre la mesure directe et l'évaluation déduite de la courbe des entraînements.
I
513
Le diagramme permet de faire la même vérification entre les cotes 85,37 et 144,67. L'onde de retour a parcouru cet intervalle de 59 m ,30 en 0,219 seconde, donc à une vitesse de 271 mètres par seconde. Pendant ce trajet la pression a passé, d'une manière assez régulière, de 175 à 700 grammes ; la pression moyenne fut d'environ 437 grammes ; réchauffement adiabatique correspondant, s'il n'a pas été atténué par le refroidissement au contact des poussières et des parois, a pu augmenter de 19 mètres la vitesse des ondes sonores et la porter à 362 mètres par seconde. La différence avec 271 mètres, soit 91 mètres ou tout au moins 72 et quelques mètres, mesure la vitesse moyenne des chasses d'air rencontrées sur ce parcours par Fonde réfléchie. Or, il résulte delà courbe des entraînements que la vitesse de l'air a dû croître assez régulièrement de 35 à 125 mètres par seconde; la moyenne, 80 mètres, cadre bien avec la mesure directe. Nous citerons enfin, comme vérification particulière des mêmes lois, une mesure faite au cours de l'essai 489, pour lequel on avait suspendu dans l'axe de la galerie, à la cote 124,69, une cartouche de 100 grammes de grisoutine roche, avec une mise de feu automatique, réalisée de la manière suivante : la sonde de pression de la cote 165,28, fonctionnant au moment du passage de l'onde de choc de la détonation initiale, a interrompu un courant électrique à l'instant 0,430 et fait fonctionner un relai ; le déclenchement du relai a nécessité environ 1 /20 de seconde et le courant secondaire a fait sauter la cartouche suspendue à l'instant 0,487, enregistré au chronographe par le moyen de la rupture d'un, fil de circuit que l'on avait préalablement enroulé autour delà cartouche. Deux ondes de choc divergentes, issues au même moment de la cartouche, ont atteint respectivement la cote 85.37 à l'instant 0,604 et la cote 165,28 à l'instant 0,588, accusant