Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 259]

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EXPÉRIENCES

SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

des vitesses absolues de 336 mètres vers l'origine de la galerie et 401 mètres vers l'orifice; la différence, 65 mètres, mesure le double de la vitesse moyenne d'entraînement des chasses d'air, ainsi évaluée à 32 m , 5 par seconde. Or les courbes des entraînements marquent sur le parcours de l'onde directe une vitesse moyenne de 25 à 30 mètres et sur le parcours de l'onde inverse une vitesse moyenne de 30 à 37 mètres. La concordance est encore très satisfaisante. Tracé des courbes d'entraînement et des courbes de vitesse d'air. — Nous allons maintenant tracer les courbes des entraînements. des ondes directes etdes vitesses d'air, au moyen desquelles nous déterminerons les vitesses de combustion. Nous étudierons d'abord les trois coups de poussières en galerie libre, essais 482, 487 et 489. Nous faisons la conversion de la courbe de pressions en courbe d'entraînements, selon la relation (piv) relative à l'air ; avec les échelles choisies, les deux courbes se confondent sur la plus grande partie de leur tracé. Si nous considérons, par exemple, le diagramme de la cote 165,28, pour l'essai 489, la courbe d'entraînements, obtenue par conversion de la courbe de pressions, se confond pratiquement avec cette dernière jusque vers l'instant 1,425; ce n'est que vers ce moment que, la pression s'élevant au-dessus de 500 grammes, la courbe des entraînements se trace distinctement au-dessous de celle des pressions. Ensuite nous faisons les constructions indiquées pour tracer la courbe D des entraînements des ondes directes ; on voit de suite qu'une onde succédant à l'onde de choc initiale met environ 0,340 seconde pour aller de la cote 165,28 à l'orifice et pour en revenir par réflexion; une seconde approximation permettra de préciser cette durée

ET SUR LES MOYENS DE

COMBATTRE LEURS

DANGERS

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dans chaque cas particulier, mais la première approximation est généralement suffisante. On trace la courbe de proche en proche ; à l'instant 0,850, par exemple, correspond l'instant 0,850 — 0,340 = 0,510, où la somme des entraînements des ondes directes était de 22 mètres ; à l'ordonnée de 15 mètres déduite, à l'instant 0,850, de de la courbe des pressions, on ajoutera donc 22 mètres, et la somme 37 mètres marquera un point de la courbe des ondes directes. C'est cette ordonnée de 37 mètres qu'il faudra ajouter, 0,340 seconde environ plus tard, c'est-à-dire versl'instant 1 ,190, à l'ordonnée de 35 mètres, directement fournie par la courbe des pressions à cet instant, pour avoir, par la somme 72 mètres, un nouveau point de la courbe des ondes directes. Enfin nous traçons la courbe symétrique W„ de la vitesse de l'air, par addition des ordonnées précédemment calculées. A l'instant 0,850, l'ordonnée sera 15 + 37 = 52; à l'instant 1,190, elle sera 35 -H 72 = 107 mètres. Une fois ces constructions faites, pour l'une des courbes d'enregistreur, on en peut déduire, en chaque point de toute une zone du diagramme général, la somme algébrique des entraînements des ondes directes et des ondes inverses qui y ont passé, la vitesse résultante de l'air, et la pression. Si l'on a deux courbes d'enregistreur, les déductions que l'on tire de chacune d'elles doivent coïncider avec celles que l'on tire de l'autre. La plus grande partie de chacune des courbes doit même pouvoir se déduire de l'autre. C'est, en somme, vérifier que les résistances dues aux parois de la galerie sont négligeables ; on le fera simplement, en constatant, par exemple, que les courbes d'entraînements des ondes directes, dressées indépendamment pour l'une ou l'autre cote, se correspondent exactement; on constate sur les diagrammes que la vérification est bonne toutes les fois qu'on peut la faire, c'est-à-dire pourles ondes directes qui