Annales des Mines (1905, série 10, volume 8) [Image 17]

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NOTES SUR LES ÉCOLES D'iNGÉNIEURS

5° Les aspirants au « grade scientifique d'ingénieur chimiste » (munis du grade scientifique de candidat ingénieur des Arts et Manufactures). Les études durent trois ans. 6° Les aspirants au « grade scientifique d'ingénieur chimiste-électricien » (munis du même diplôme des Arts et Manufactures). Leurs études durent également trois ans. En outre, par application du système des années complémentaires, les combinaisons suivantes sont organisées : Les ingénieurs des Mines et mécaniciens peuvent acquérir le grade scientifique d'ingénieur électricien après une année d'études complémentaires et un examen portant sur les matières qui ne figurent pas aux programmes de leurs études antérieures. La même faculté est accordée aux ingénieurs et officiers d'armes spéciales belges ou étrangers porteurs d'un diplôme reconnu équivalent. Les ingénieurs mécaniciens et électriciens peuvent obtenir le grade scientifique d'ingénieur des Mines après deux années d'études complémentaires et deux examens d'où sont exclues les matières figurant aux programmes de leurs études antérieures. Ici encore, les ingénieurs et officiers belges ou étrangers peuvent jouir de la même faculté. Les ingénieurs des Mines et électriciens peuvent, de même, obtenir le diplôme scientifique d'ingénieur mécanicien après un an d'études complémentaires. Les ingénieurs des Mines diplômés par la Faculté technique peuvent acquérir le diplôme d'ingénieur chimiste ou celui d'ingénieur chimiste électricien après un an d'études complémentaires . D'autres combinaisons existent entre chimistes, électriciens et chimistes-électriciens. Le succès de ces divers types d'études complémentaires est naturellement très inégal. Le premier (année complémentaire d'électricité) attire un très grand nombre

POUR LES MINES ET LA MÉTALLURGIE

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d'élèves et d'étrangers. Le second (deux années complémentaires de mines) trouve quelques adeptes. Les autres combinaisons sont exceptionnelles. Les élèves des diverses sections suivent des cours et exercices en général différents. Certains cours cependant sont communs à plusieurs spécialités. Mons. —- La spécialisation des études, à l'École de Mons, était naguère à peu près, nous l'avons dit, celle de l'École Centrale. Toutefois on a adopté résolument, depuis deux ou trois ans, le principe d'une spécialisation plus effective, et depuis 1904 les choses ont notablement changé à ce point de vue. Jusqu'en 1902, la durée des études a été de quatre ans. Chaque année se termine par un examen, et le passage d'une année à la suivante nécessite pour l'élève un certain nombre de points acquis tant aux examens que dans le courant de l'année. Faute d'obtenir ce minimum, l'élève est obligé de redoubler l'année. Il est exclu s'il ne l'obtient pas la seconde fois. Tous les élèves suivaient, jusqu'en ces derniers temps, les mêmes cours ; ils ne se séparaient que pour une partie des exercices pratiques et les projets, et cette spécialisation ne commençait qu'en quatrième année. Depuis 1902, le nombre des années d'études a été porté k cinq pour les spécialités les plus importantes, maintenu à quatre ou réduit à trois pour d'autres, en sorte que, bien que la plupart des cours restent communs, les élèves de ces diverses spécialités ne sont plus astreints à suivre toujours les mêmes leçons. En même temps, le nombre des diplômes et des cycles d'études correspondants a été augmenté en 1904, et le système des années complémentaires, emprunté à Liège, a été introduit. Il était possible auparavant d'obtenir, sans augmentation de la durée des études, deux diplômes simultanément. Par exemple, presque tous les élèves de la section des Mines sor-