Annales des Mines (1905, série 10, volume 8) [Image 18]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

28

NOTES SUR LES ÉCOLES D'iNGÉNIEURS

taient, au bout de quatre ans, avec les deux diplômes de mineur et d'électricien. Aujourd'hui, des années complémentaires sont exigées, comme à Liège, pour l'obtention de diplômes multiples. A la suite de ces modifications récentes, il existe neuf cycles normaux d'études, correspondant à dix diplômes différents, et en outre divers systèmes d'années complémentaires conduisant à la cumulation de deux diplômes. Les deux premières années d'études sont communes à toutes les spécialités et comportent uniquement des études scientifiques préparatoires. Elles sont à paralléliser avec les deux années que les élèves de Liège passent à la Faculté des Sciences. Les diplômes d'ingénieur des Mines, d'ingénieur métallurgiste, d'ingénieur mécanicien et d'ingénieur électricien s'obtiennent après cinq années d'études. L'adjonction d'une cinquième année, en principe depuis 1902, mais, semble-t-il, effectivement depuis 1904 seulement, a eu pour but en partie de rendre les études comparables comme durée à celles de Liège, afin d'obtenir de l'État le droit de délivrer le diplôme légal donnant accès aux concours pour le service administratif des Mines, mais aussi de couronner les études d'une année qui soit en quelque sorte une année de perfectionnement partagée entre des études pratiques et un stage industriel. L'emploi de cette année ne paraît pas encore réglé d'une manière définitive. Cependant, sans être encore officiellement reconnu, le diplôme d'ingénieur civil des Mines (grade légal) a été institué conformément aux programmes officiels. Il comportera cinq années d'études, comme le diplôme ordinaire, et paraît correspondre aux mêmes études. Les diplômes d'ingénieur des Arts miniers et industriels, d'ingénieur chimiste, d'ingénieur des Chemins de fer et d'ingénieur géologue s'obtiennent après quatre ans d'études. Le premier, institué en 1904, est une sorte de

POUR LES MINES ET LA MÉTALLURGIE

29

diplôme d'études générales dont le but est médiocrement défini et qui probablement durera peu : un seul élève, sur 325, appartient à cette section. Il paraît probable que le nombre d'années d'études de ce cycle sera porté à cinq, le diplôme d'Arts miniers devenant alors l'équivalent de l'ancien diplôme général, antérieur à la spécialisation, avec une tendance surtout minière et métallurgique. Le diplôme d'ingénieur géologue, emprunté à Liège, date aussi de 1904, et l'on ne peut encore juger de son succès. Enfin un diplôme de chimiste, distinct de celui d'ingénieur chimiste, peut être obtenu après trois ans d'études. Quant aux études complémentaires, elles comportent soit une, soit deux années, selon les diplômes déjà obtenus ou les études préalables, et conduisent aux diplômes complémentaires d'ingénieur électricien, d'ingénieur des Mines, d'ingénieur métallurgiste, d'ingénieur mécanicien ou d'ingénieur des Arts miniers et industriels. Notamment le diplôme d'ingénieur électricien exige aujourd'hui deux années d'études complémentaires. Les ingénieurs des Mines ou des Arts miniers et industriels peuvent obtenir le grade d'ingénieur géologue après un an d'études complémentaires. Enfin le diplôme d'ingénieur des Chemins de fer n'exige aussi qu'un an d'études complémentaires. Toute cette organisation, qui n'existait pas en 1902 lors de notre visite, est encore dans la période transitoire d'organisation, et les programmes ne semblent pas en être encore très bien définis. Au point de vue qui nous occupe ici, on remarquera surtout la division en deux sections distinctes des études minières et métallurgiques qui existait dès avant 1902 et n'est pas pratiquée à Liège. Berlin. — Dans cette école, comme dans toutes celles