Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 282]

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NOTE SUR LES PRINCIPAUX APPAREILS

ÉVITE-MOLETTES

circulation du personnel et pour l'extraction des matériaux. Les deux poulies r , et r 2 sont folles sur l'arbre w ; un accouplement à friction f, commandé par le levier H, permet d'embrayer l'une ou l'autre ; le cordon sans fin /, tendu par la moufle r3 , transmet le mouvement au tube à trois branches. Si, pendant lacirculation du personnel, avec i\ embrayé, on inscrit les courbes des vitesses sur le segment P provisoirement recouvert de papier, on en déduit une courbe moyenne K l ; en opérant de même pendant l'extraction des produits, avec r, embrayé, on trace la courbe moyenne K 2 . On constate, et il est facile de comprendre, que la courbe K, se trouve toujours au-dessous de la courbe K lT au commencement et à la fin de chaque cordée ; ce n'est que dans la période moyenne que les deux courbes se rejoignent. Les contacts L et L t sont reliés au circuit A, alimenté par la source d'électricité V,, dont la fermeture par contact entre le crayon c et l'une des pièces L ou L, provoque l'explosion de la capsule T, le déplacement brusque du piston F dans le mortier E et, par l'intermédiaire du levier G et delà bielle J, celui du tiroir du cylindre de frein ou le déclenchement d'un contrepoids assurant le serrage du frein. Le contact L 2 est relié au circuit B, alimenté par la même source Vj ; ce circuit se ferme lorsque, au milieu de la cordée, un excès de vitesse amène le contact entre Lo et le crayon mobile. Le passage du courant fait alors sonner un timbre a et, par le relais R, ferme à son tour un circuit C, alimenté par une source d'électricité V2 plus puissante que Y,. Le passage du courant dans ce circuit C est utilisé pour fermer l'arrivée de vapeur ou pour faire fonctionner un frein spécial. Ainsi l'exagération de la vitesse à la fin de la cordée met enjeu le frein à vapeur ; l'exagération au milieu de

là cordée avertit le mécanicien par un signal acoustique et coupe ou étrangle la vapeur. Le tracé des contacts L et Lj d'après une série de courbes normales K, enregistréespar l'appareil lui-même permet d'obtenir une grande précision et telle sensibilité que l'on désire. Il est visible, en raison des situations respectives des courbes Kj (personnel) et K, (produits), que l'appareil est notablement plus sensible pendant lacirculation du personnel. Les contacts L et L) sont d'ailleurs réglables à volonté. L'appareil permet un contrôle immédiat de la marche de la machine ; il suffit de saupoudrer d'une poudre blanche la surface du segment P, établi en caoutchouc durci noir, et d'y faire tracer les courbes des vitesses en fin de cordée, puis de photographier le diagramme ainsi obtenu, en lignes noires sur fond blanc, pour conserver une preuve certaine de toute exagération de vitesse. L'appareil est muni d'un signal d'alarme, d'un indicateur optique des vitesses, d'appareils de contrôle des courants électriques et de l'état de la capsule-amorce ; les contacts sont établis en platine. On est ainsi assuré du fonctionnement immédiat, dans un minimum de temps, au .cas de contact dû à une exagération de vitesse. M. Witte a rendu compte, dans le numéro 2 du Glùckaaf du 11 janvier 1902, de nombreux essais faits au puits Egmont sur une machine d'extraction de- 300 chevaux environ avec tambours cylindriques de 4 mètres de diamètre, faisant l'extraction à 223 m ,25 de profondeur avec 17 2/3 tours de la machine. Ces essais peuvent se résumer comme suit :

Vitesse normale en pleine marche. .. . Vitesse maximum en pleine marche permise pur l'appareil Décroissance de la vitesse à une distance du fond de

3 m ,50 4 m ,75 12 mètres.