Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 281]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

554

NOTE SUR LES PRINCIPAUX APPAREILS

appelle la courbe des vitesses normales ; il est évident que l'on pourrait aussi l'établir a priori et imposer aux mécaniciens l'obligation de limiter leurs vitesses de manière à ne pas dépasser les vitesses admises a priori comme normales. Tout dépassement s'aperçoit immédiatement sur les diagrammes sur lesquels on a tracé la courbe des vitesses normales. L'appareil Karlik-Witte,- reprenant une idée peut-être antérieurement émise, mais à coup sûr incomplètement réalisée auparavant, matérialise la courbe des vitesses normales sous la forme d'un contact métallique linéaire isolé et relié à l'un des pèles d'une source d'électricité. La plume métallique, également isolée, est reliée à l'autre pôle. Dès que la vitesse normale est dépassée, la plume vient toucher le conducteur, le courant se ferme ; le courant électrique qui passe tant que subsiste le contact agit sur le frein. Le mode d'action adopté par MM. Witte et Karlik est d'ailleurs élémentaire ; il consiste à provoquer, par le pas- sage du courant, l'explosion d'une amorce fulminante dis- ' posée dans un petit mortier ; les gaz de l'explosion déplacent un piston dont le mouvement déclenche le contrepoids du frein ou déplace le tiroir du frein à vapeur et, si l'on veut, intercepte l'arrivée de vapeur aux cylindres de la machine. L'appareil qu'ils ont combiné sur ce principe et dont la construction a été confiée à la maison Siemens et Halske, de Berlin, n'utilise d'ailleurs que les extrémités de la courbe des vitesses ; c'est dire qu'il n'est destiné à entrer en jeu qu'au commencement et à la fin de chaque cordée. L'appareil Karlik-Witte comprend : 4° Un indicateur do position des cages, circulaire ou rectiligue, actionné par l'arbre de la machine ; 2° Un segment mobile autour d'un axe horizontal à la façon d'un pendule, que l'index de l'indicateur déplace à

ÉVITE-MOLETTES

555

la fin de chaque cordée et qui porte les contacts linéaires représentant la couche des vitesses ; 3° Un tube Karlik à trois branches avec son flotteur et le contact métallique isolé qui remplace le crayon du tachymètre. La fig. 4, Pl. XIII, représente l'appareil monté avec un indicateur circulaire, tel qu'il a été installé d'abord en août 4901 au puits Egmont du siège Victor de la Société des charbonnages et fours à coke silésiens à Gottesberg (Silésie). Un arbre w, fileté à son extrémité g, transmet le mouvement de la machine à un disque Sj, portant l'index z, mobile sur le disque fixe S 2 , qui porte la graduation. Devant les disques S 4 et S 2 peut osciller autour d'un axe b la plaque P, portant trois contacts isolés, L, L, et L 2 . Pendant la plus grande partie de la cordée, le segment P reste vertical; à la fin de la cordée descendante, à l'ins-. tant où la vitesse doit commencer à diminuer graduellement, un goujon n en saillie sur le disque S, vient le déplacer de manière à amener successivement au droit du flotteur Karlik les différents points de la pièce L,. A la fin de la cordée ascendante suivante, un autre goujon m déplace le segment P en sens inverse, amenant en face du flotteur les différents points de la pièce L. Si l'extraction se fait à plusieurs niveaux, il suffit de déplacer le goujon mobile n et de le placer en n { pour l'extraction au niveau intermédiaire figuré. Au dessous et en avant de l'indicateur ainsi disposé se trouve le tube à trois branches Karlik, rempli de mercure jusqu'aux coudes des branches latérales ; le flotteur s du tube central agit par un levier h sur le crayon c. Pour imprimer au tube la même vitesse de rotation pendant les périodes moyennes de la circulation des hommes et de l'extraction des produits, on a disposé sur l'arbre va deux poulies de commande r\ et r 2 dont les diamètres sont eu raison inverse des vitesses maxima admises pour la