Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 254]

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APPAREILS SERVANT A MESURER

L'HUMIDITÉ D'UNE VAPEUR

D'après des expériences qui ont été faites sous la direction de l'inventeur, la séparation serait presque parfaite. Il ne resterait pas, en général, plus de 1 millième d'eau dans la vapeur 'sortant de l'appareil. Pourtant j'émets à ce sujet quelques doutes. J'ai fait usage d'un séparateur à force centrifuge pour Sécher la vapeur destinée à des

et le résultat est-Teconnu exact d'après toutes les expériences faites. Si donc la vapeur, au lieu d'être initialement sèche, renferme un peu d'eau, la surchauffe sera moindre, et de

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expériences particulières, et j'ai pu me rendre compte que le fonctionnement de ce genre d'instrument est un peu capricieux. Quelquefois la séparation est très bonne ;

la vapeur ne contient plus que 1 à 2 'millièmes d'eau mais, d'autres fois, cette teneur reste supérieure à 5 ou 6 millièmes.

Une petite correction doit être faite pour tenir compte du rayennement externe par les parois des tubes C et G. L'appareil convient pour n'importe quel degré dlumidité. Mais il présente l'inconvénient de ne pas donner des indications rapides, car il faut attendre, pour estimer le titre avec quelque précision, que la chambre soit à peu près à moitié pleine d'eau. Il ne permet donc que d'évaluer une moyenne pendant un intervalle de temps assez long: vingt à vingt-cinq minutes en général. Méthode de la détente..

L'on sait, depuis les recherches

de Hirn, que la vapeur saturée se surchauffe par détente

sans travail. C'est-à-dire que, si on laisse couler de L vapeur initialement saturée, mais sèche, par un orifice on sa

pression s'abaisse notablement, elle commence par s,

FIG. 2.

condenser partiellement ; mais ensuite, si on brise le jet. en l'arrêtant dans une chambre, la force vive du courani anéantie donne lieu à un dégagement de chaleur correspondant, et ce dégagement est suffisant non seulemeM pour revaporiser la partie cendensée à la sortie de l'orifice, mais encore pour surchauffer un peu la vapeur. Les formules de la Thermodynamique permettent de calculer

Cette méthode proposée par le professeur Peabody de Boston, en 1888, a été appliquée de plusieurs manières assez semblables par différents expérimentateurs; par le professeur Barrus notamment. L'appareil fort simple qui en résulte est appelé par les Américains « Throttling

cette surchauffe, connaissant les pressions initiale et finale ;

Calorimeter ». Il se compose (fig . 2) d'une petite chambre D

l'abaissement de la surchauffe on pourra déduire le titre.