Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 255]

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APPAREILS SERVANT A MESURER

où la vapeur vient se briser, après avoir pris une grande

vitesse en passant par un petit orifice O. Le tuyau d'échappement de la chambre est pourvu d'un robinei qui permettrait de tenir la pression .à telle valeur que l'on voudrait; mais, pour plus de simplicité, on l'ouvre ,assez largement pour que ce soit la pression atmosphérique,

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L'HUMIDITÉ D'UNE VAPEUR

Pour une pression de 2 kilogrammes par centimètre carré, le maximum vaporisé est de Pour une pression de 4 kilogrammes par centimètre carré le maximum vaporisé est de. Pour une pression de 6 kilogrammes par centimètre carré, le maximum vaporisé est de Pour une pression de 8 kilogrammes par centimètre carré, le maximum vaporisé- est de

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ou à peu près, qui règne dans la chambre D. Un bon manomètre, ou un thermomètre T, placé avant l'orifice; d'écoulement, donne la pression de la vapeur venant de la conduite E où la prise d'échantillon a été faite. Un thermomètre T', dont la boule est tout entière à l'in-

l'appareil ne peut plus servir, à moins de lui adjoindre, soit un condenseur à vide pour abaisser -la pression de

térieur _de la chambre, ou à l'intérieur d'un dé en fe

détente, soit un séparateur pour commencer par diminuer

pénétrant dans cette chambre, permet de mesurer exactement la température de surchauffe de la vapeur après détente. Un abaque calculé d'avance indique facilement le titre qui correspond à la pression initiale donnée et à la température de surchauffe observée.

le titre en enlevant une quantité mesurée d'autre part.

La méthode est d'une application très simple. Elle donne des résultats généralement exacts,ou, du moins, suffisam-

ment approchés pour les besoins de la pratique industrielle. Cela a été vérifié. Les indications en sont rapides. Pour faire les lectures du manomètre et du thermomètre, il suffit d'attendre quelques secondes pour que les parois de la c.hambre se soient mises en équilibre de température

avec la vapeur et qu'ainsi le régime permanent se soit établi. Une petite correction tient compte du rayonnement extérieur. Mais cette méthode ne convient pas à tous les cas.

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Si donc le titre se trouve être plus élevé que ces chiffres,

Mais alors l'instrument se complique beaucoup (fig. 2). D'ailleurs, le calcul repose sur le chiffre que Regnault

a trouvé pour la chaleur spécifique de la vapeur d'eau. Ce chiffre : 0,48, serait sensiblement constant. Il est pourtant probable qu'il n'en est pas ainsi. L'erreur, s'il y en a une, n'influera pas beaucoup sur les résultats trouvés si la quantité d'eau et voisine du pourcentage qui correspond à une surchauffe nulle. Mais il en sera tout autrement si la quantité d'eau est voisine de zéro, parce qu'elle sera évaluée

par la différence, presque nulle, de deux quantités dont l'une variera avec le coefficient de chaleur spécifique qu'on supposera ; il suffira alors de faibles changements de ce coefficient pour affecter beaucoup le chiffre donné par le calcul.

chauffe, et l'appareil n'indique alors qu'un minimum. C'est

Appareil Gehre - M. Max Gehre; industriel à Düsseldorf; a imaginé un appareil (*) fondé sur la propriété suivante : Si on chauffe un mélange de vapeur et d'eau dans

qu'en effet la quantité relative d'eau que la détente peut vaporiser est- très limitée, et d'autant plus que la pression

une enceinte fermée, la température et la pression se correspondront conformément aux tables de Regnault

y a trop d'eau entraînée, il ne se produit aucune 'sur-

initiale est plus voisine de la pression atmosphérique. Ainsi, par exeniple, on calcule que :

(*)Revuè industrielle, numéro du 26 septembre 1896, p. 383: