Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 27]

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arrêtée ; le- 9 septembre suivant,- ce fut le tour de celle' du puits Sainte-Colette, et, le 16 janvier 1886, de celle du puits de -Grézieux. Il ne restait donc en fonctionnement, à cette date, que la pompe du puits d'Égarande. Progressivement, les eaux avaient envahi les travaux, abandonnés avant même d'être menacés par l'inondation. C'est ainsi que furent successivement arrêtées, malgré les ressources restantes, encore considérables, qui ont été signalées plus haut, les exploitations du puits Moïse et- de du CUla fendue Pic-Pierre (31 mars -1885) et du puits d'extraction en - teau (15 janvier 1886). Les seuls sièges Rive-de-Gier, étaient donc, activité, dans le district de au début de "1886, les puits Sainte-Barbe .et d'Égarande. Cette situation émut l'Administration; et, par un arrêté de M. le préfet de la Loire, en date du 10 février 1886, la Société des Houillères de Rive-de-Gier était mise en demeure de faire connaître, à bref délai, si elle était dans l'intention d'abandonner les travaux dont les eaux étaient précédemment épuisées par les pompes arrêtées; et, ,dans le cas oh elle n'en aurait pas l'intention, de présenter des explications indiquant de quelle façon elle comptait assurer la poursuite de l'exploitation, malgré l'arrêt de trois pompes d'épuisement. La réponse de la Société, datée du 17 février, portait qu'il n'avait été pris jusqu'à ce jour aucune mesure ayant que, pour but l'abandon de tout ou partie de ses mines ; permettant plus de les ressources de la ComPagnie ne les faire face aux dépenses importantes occasionnées par pompes en activité, elle avait dû suspendre la marche de de trois pompes, et qu'elle allait adresser à M. le préfet détaillées avec plans à l'appui, la Loire les explications faisant connaître la marche qu'elle comptait adopter pour la continuation de son exploitation. préfet de Le mémoire ainsi annoncé fut envoyé à M. le février 1886, Le directeur y expo, la Loire, daté du

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sait qu'il y avait de fortes raisons pour croire que les eaux précédemment épuisées par les pompes de la Gerbaudière, Sainte-Colette et Grézieux, ne pourraient pas trouver de passage pom- se rendre dans les travaux de Sainte-Barbe et d'Égarande; que, d'ailleurs, la pompe d'Égarande, n'ayant pas atteint sa limite de puissance, pourrait sans doute les épuiser, aidée au besoin par une exhaure par bennes faite au puits Moïse. De pareilles assertions étaient discutables. Cependant, comme le seul programme raisonnable, pour la Société des Houillères de Rive-de-Gier, consistait à concentrer en un seul point toute l'exhaure du district Est, et que le puits d'Égarande était convenablement situé pour l'établissement de ce siège d'épuisement ; que, d'autre parti un ancien arrêté, en date du 24 octobre 1863, imposait à la Société des Houillères l'installation d'une nouv elle pompe dès que l'entretien d'eau normal et journalier dans l'ensemble du bassin d'Égarande atteindrait le chiffre de 15.000 hectolitres par jour, l'Administration ne crut pas devoir intervenir.

Le résultat de l'arrêt des trois pompes ne se fit pas longtemps attendre ; malgré l'accélération de la pompe d'Égarande et l'installation d'un épuisement par bennes au puits Moïse, la vernie d'eau augmentait progressivement, et, notamment pendant le mois de juin, le niveau s'éleva au puits d'Égarande, d'autant que des réparations à la pompe nécessitèrent des arrêts dans l'épuisement; le tr juillet, après un arrêt de deux jours, les eaux montèrent. au point d'obstruer le chemin d'air' de l'entrée basse du puits Sainte-Barbe qui, malgré tous les efforts

et spécialement un .épuisement par bennes au puits Sainte-Barbe destiné à aider celui du puits Moïse, ne put

être reconquise ; les derniers travaux d'exploitation au puits Sainte-Barbe et au puits d'Égarande ont donc été grrêtés depuis le 29 juin 1886,