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ÉTUDE ADMINISTRATIVE
SUR LES MINES DE RANCIÉ
bien plus grandes échelles. Il est, dès "lors, rigoureusement vrai de dire que la charte de Roger-Bernard, dont le, développement naturel a conduit à ce corps privilégié, fermé, de l'Office des Mineurs, a été la boîte de Pandore, pour les villages miniers. François ne voit Pas d'autres remèdes à ces maux que'd'augmenter les attributions des ingénieurs; il veut, empruntant cette idée à Lapeyrouse (*), faire instituer quatre maîtres mineurs habiles ; il veut créer un magasin général de vente ; en un mot, il veut serrer davantageencore les mailles du réseau administratif avec lequel on a la prétention de régir Rancié. A ce moment, l'extraction atteignait 25.000 tonnes . par ami; elle alimentait 72 forges catalanes sur les 110 environ qui régnaient de
l'Ariège et, par les forges de Pamiers, les hauts-four-
l'est à l'ouest des Pyrénées, et personne en France ne
situation à Rancié ? Elle donne lieu à cette double ironie qui vaut la peine d'être notée. Jamais vérification plus. topique ne montra mieux combien la loi naturelle de, l'offre et de la demande se rit des réglementations,.
mettait en doute la pérennité du traitement direct. Aussi,. l'on voit avec quelle ardeur le savant ingénieur poursuit, en même temps, les améliorations aux procédés métallurgiques qu'il a- si bien étudiés, et dont il ne prévoit pasque les jours sont comptés! Que tout cela est loin dé -nous, bien que datant de cinquante ans à peine ! .
neaux de Berdoulet et de Tarascon, elle s'avance jusqu'au débouché même de la vallée de Vicdessos, menaçant, puis éteignantbientôt les chétifs instruments de la métallurgie du moyen âge ! En 1864, il reste quatre forges catalanes dans le pays.
En même temps, Suppression du droit d'affouage. les gîtes de fer rentrent dans le droit commun en matièré de mines, par la suppression (1866) du droit d'affouage.. Désormais plus de servitude au profit des forges Les, détenteurs du minerai livreront leurs produits à qui bon I
leur semblera et à des prix librement débattus ! Les. mines sont affranchies ! Quelle va être maintenant la
parce qu'elle a sa racine au plus profond de la nature humaine. Avant 1866, les maîtres de forges jouissent de l'affouage ; le prix est soigneusement fixé par l'article 7. du règlement de 1833, il est interdit aux mineurs de le vendre au-dessus du prix fixé ; en fait, la demande est
Transformation profonde de la métallurgie du fer.. C'est à ce moment même que la métallurgie du fer
abondante, et le maître de forges se plaint toujours des prix
commence à prendre, dans notre pays, un développement
sinier qui en bénéficient ? Les deut, sans doute, mais laissons ce point de côté. Après 1866, plus d'affouage ; mais,. en même temps, par un phénomène concomitant, les foyers
corrélatif de celui des chemins de fer; les forges
de-
Decazeville viennent de se fonder, et le premier coup est porté à la méthode directe, d'abord dans les départements
duTarn, de la Haute-Garonne et de l'Aude ; quelques années après, les hauts-fourneaux de Ria (PyrénéesOrientales) agissent de même sur les foyers catalans de. la Têt ; la sidérurgie moderne envahit enfin la -vallée de .(*) Traité sur les Mine; el les Forges du comté de Foix. Toulouse,1786.
réellement pratiqués. Est-ce le mineur, est-ce le maga-
catalans s'éteignent, presque plus de concurrence à les magasiniers sont peu nombreux et savent l'achat et l'article 76 continue à être un trompe-, s'entendre mais en sens inverse. Le mineur subit alors un prix effectif, dans lequel les fournitures de farine ou de morue jouent un rôle réducteur qui n'a rien d'administratif. Il y a mieux : dans les dernières années, on> se donne même