Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 291]

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574 LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉTAUX.

LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉTAUX. 575

tantôt puits de César ; enfin, en 1822, Boirot-Desser-

piscines ; en 1859, on construisit, sur les sources mêmes,

viers, qui désigne toujours le puits principal sous le nom de puits de César, signale, en outre, une quatrième source sans désignation particulière qui serait apparue à côté du puits de César, au moment du tremblement de terre

un petit établissement pour les personnes peu aisées ; puis en 1865, sous la direction de M. de Gouvenain, ingénieur en chef des mines, on remplaça les pompes à bras qui servaient jusqu'alors à puiser l'eau thermale par une

fouilles de 1832 firent découvrir et dont nous reparlerons

gérants.

de Lisbonne. Quant à trois autres sources, que des plus loin, elles étaient alors complètement obstruées et l'emplacement même des anciens thermes était si bien oublié que c'est tout à fait par hasard que les travaux d'alors le rencontrèrent. Cet établissement, commencé ,en 1819, et dont la première pierre hors du sol fut posée en 1826, est le grand établissement d'aujourd'hui; dont l'aile droite fut seulement achevée en 1838 et l'aile gauche, après une longue interruption, en 1853 (*) Pendant cet intervalle, en-1832, le Falvart de Montluc, inspecteur des eaux après le D' Boirot-Desserviers, avait fait déblayer les trois autres puits ainsi décrits par

pompe à vapeur et l'on construisit les bassins réfriNous ajouterons seulement que les sources de Néris ont été mises en ferme de 1794 à 1828, puis en régie pendant quelques années ,.et de nouveau en ferme. De 1819 à 1869, l'État propriétaire y a dépensé 1 million et les

recettes, d'environ 35.000 à 40.000 francs par an, sont restées, en résumé, inférieures aux frais (de 7.000 francs pour la période 1856-1871). Le nombre des malades était, jusqu'en 1870, de 1.200 à 1.700; il a été évalué, en 1891,

à 3.800. La source a été déclarée d'utilité publique le 31juillet 1878. Une demande de périmètre de projection, faite en 1876, a été rejetée. Comme Néris, mais à un degré singulièrement moindre,

le Dr Maurin (1858) (**)

Evaux a ,commencé à revivre dans notre siècle. C'est

« Puits Boirot, au-dessous du puits de la Croix (même forme et même capacité); « Puits du Noyer et de Falvart Montluc (4 mètres de profondeur, l'n,1 6 de diamètre à l'orifice), au-dessous du puits de César. » Ultérieurement, on fit, de 1840 à 1848, les étuves et les

en 1831 qu'on déblaya l'esplanade antique et les anciennes piscines, qu'on commença la construction d'un établisse-

(*) Pour Aimé Cécyl, auteur d'une description de Néris en 1865, c'est l'aile gauche qui fut achevée en 1853 et l'aile droite en 1856; le petit établissement actuel aurait été rebâti sur un emplacement déjà occupé anciennement. Cet établissement comprend 58 baignoires, 2 piscines tempérées, 2 piscines -chaudes, 58 appareils de douches pour les bai-

gnoires et 10 pour les piscines. (**) Élude sur Néria, p. 51. Nous ne savons ce que signifie l'expression au-dessous employée ici et reproduite depuis par divers auteurs.

ment sur les fondations romaines, etc. Les premières fouilles firent découvrir, de 1831 à 1839, de nombreux restes antiques, notamment trois piscines recouvertes de marbre (*). Plusieurs bassins furent encore découverts

pendant les mois suivants. L'établissement construit à cette époque est celui qui sert encore aujourd'hui. La situation désavantageuse des sources au fond d'un ravin sombre, d'accès peu aisé, à plusieurs centaines de mètres du bourg d'Évaux n'a pas, en effet, permis, jusqu'ici, aux Mangon de Lalande, Abeille de la Creuse, du 23 décembre 1838, n° 51; Legrip, Annonciateur de la Creuse, publié à Cham-

bon, numéro du 3 février 1839; cf. Abeille de la Creuse, du juillet au 24 aont 1891 : Origine des bassins d'Évaux.