Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 163]

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PROCÉDÉS D'ESSAI

DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.

compliquée. On -dit que la prise est faite lorsque la résistance mécanique du mortier a atteint une valeur

du voest différente en raison de la compacité différente, courbes lume inégal à remplir par la cristallisation. Les

choisie arbitrairement. L'allure de cette solidification varie considérablement d'un produit à l'autre. Voici quelques exemples qui le montrent très nettement ; les tableaux donnent les résistances à l'écrasement par centimètre carré mesurés sur des cylindres de 30 millimètres de diamètre et 30 millimètres de hauteur. La résistance de 3 kilogrammes est celle qui correspond à ce que l'on considère habituelleMent comme la fin de la prise ; arrivé à ce degré de solidité, le mortier supporte sans enfoncement appréciable la pression énergique du pouce. RÉSISTANCE PAIS CENTIMÈTRE CARRÉ COMPOSITION

VASSY

vASSY

PORTLAND

(bon)

(médiocre)

incuit

des mortiers

Ciment. Eau Sable

Ôt

-5, .>

1

1

1

o

1

CIMENT NATUREL

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à ti

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1

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du Dauphin,

t


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1

1

1

1

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1

0,5 0,7 0,5 0,7 0,32 0,5 0,5 0,7 0,25 0,5 0,5 0,1

5. Age

des mortiers.

.2

cl.

6

»

3

kg.

kg.

»

3

kg.

kg.

kg.

kg.

0,3 1,8

»

»

»

»

»

»

»

»

»

»

3,6 0,3

4

90

1.1

1,6

12

30

-2Î

3

it

30

3,5

18

li 4

3

»

"

"

1,3 2

»

»

"

»

1,4 6,2 0,7 71

29 »

»

kg

3

»

3

kg.

kg.

kg.

»

»

0,5 10

»

0,1. 28

6

»

1,4 36

81

3

5

»

»

4

3

kg. kg. »

» 0,0 » 1,9 1,9 3,1 2,8 2,9 4,4

»

On voit immédiatement sur ces tableaux la raison des

rapports variables entre les durées de prise des pâtes pures et des mortiers qui ont été signalés plus haut. Au bout de temps égaux, les quantités de matières hydratées dans la pâte pure et le mortier sableux sont nécessairement les mêmes, mais la résistance mécanique obtenue

représentatives se trouvent ainsi différentes à l'échelle tout en conservant des formes semblables. Pour qu'il y faudrait ait proportionnalité entre les durées de prise, il droites passant que les courbes de résistance fussent des par l'origine, ce qui n'est pas le cas. En examinant le tableau relatif au ciment rapide médiocre, on voit qu'un changement insignifiant dans les propriétés du ciment, ou dans la valeur de la résistance choisie arbitrairement pour définir la prise, peut faire varier le rapport des durées de prise d'une valeur très petite à une valeur extrêmement grande. Il est donc bien certain que par des expériences faites sur les pâtes pures, on ne peut se faire aucune idée de la durée de prise des mortiers. Il est certainement préférable, si cela est possible, de faire porter les essais directement sur de véritables mortiers. Un des motifs qui ont empêché jusqu'ici de le faire est la supposition que la présence de grains de sable dans le mortier rend impossible toute mesure, même approchée, de la durée de

prise d'un mortier. Or il n'en est rien; mes expériences

personnelles, des expériences semblables faites par M. Deval au laboratoire de la Ville de Paris et par M. Féret au laboratoire de Boulogne, ont montré que la fin de la prise d'un mortier se déterminait avec la même précision que celle de la pâte pure. Étant établi qu'il est possible de faire des expériences de prise sur les mortiers, une seconde question se pose

maintenant. Faut-il faire les essais de prise sur des .mortiers identiques de tous points à ceux des travaux,

ce qui entraînerait une diversité fâcheuse dans les clauses

des cahiers des charges, ou peut-on se contenter d'un petit nombre de mortiers types? Il semble, étant donné ,que l'on s'est contenté jusqu'ici des essais sur la pâte