Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 107]

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164 NOTE SUR LA FABRICATION ET LES PROPRIÉTÉS

nieuse, c'est probablement à une circonstance analogue, à un refroidissement brusque de la lave dans les mens entourant le volcan, ou par les pluies volcaniques, qu'il faut attribuer les propriétés pouzzolaniques des trass de Santorin, de Pouzzoles, des Açores, d'Andernach, etc.

Les cendres volcaniques, refroidies au contraire dans l'atmosphère, semblables aux laitiers non granulés, sont inefficaces. Cependant la similitude de composition est telle qu'on peut employer en grand ces cendres à des falsifications des trass, que l'analyse est impuissante à reconnaître , et contre lesquelles on ne peut se prémunir

qu'en broyant sur place les roches de trass. L'importance de l'état physique du laitier étant ainsi démontrée, on pouvait se demander si les laitiers fusés, provenant de la désagrégation spontanée de laitiers suffisamment calcaires, ne jouissent pas également de propriétés hydraulisantes. Des essais que j'ai entrepris sur la question, et sur le détail desquels j'aurai à ruenir, il résulte que la poudre de laitier fusé, au point de vue de la valeur hydraulique des mortiers, est très notablement inférieure au sable obtenu par la granulation du même laitier. Quel est l'effet de la granulation? L'eau n'a pas une action chimique proprement dite, si ce n'est sur les sul. fures, dont le soufre, isolé en partie à l'état d'acide solfhydrique, donne aux laitiers granulés leur odeur. Mais 'a

part cela, la composition élémentaire n'a pas changé. Pour expliquer la différence des deux états, M. Tetmajer voit dans les laitiers un alliage de composés définis, foo

més par les éléments constituants, et sur lesquels l'eau ou la vapeur d'eau exercerait une sorte d'action dissociante

pour en isoler soit de la silice, soit des composés capa. Mes de durcir la chaux sous l'eau. M. Le Chatelier donne une explication infiniment plus précise et plus na.

turelle.

DES CIMENTS DE LAITIER.

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Les laitiers granulés, restant vitreux, retiennent toute la chaleur de cristallisation, que les laitiers en pains dégagent pendant leur refroidissement. Par ce seul fait, les éléments simples ou composés qui les constituent, ont plus d'aptitude à entrer en combinaison en présence de l'eau soit entre eux, soit avec la chaux d'addition et à la durcir, puisqu'ils ont conservé plus d'énergie disponible. Toutes les fois que l'on augmente cette dernière, le même phénomène de changement de propriétés se produit. C'est le cas en particulier du phosphore blanc et du phosphore rouge, dont la différence de propriétés ne saurait être rattachée à une autre cause qu'à un changement d'état moléculaire physique, puisqu'on est en présence d'un corps simple, et cette différence est d'un autre côté assez grande pour montrer toute l'influence dont est susceptible ladite cause. Il faut donc chercher dans la vitrosité du laitier granulé, au moins tout autant que dans une modification de l'état de combinaison intime

de ses éléments l'accroissement de l'énergie disponible qui est l'origine de ses propriétés pouzzolaniques.

Les essais calorimétriques confirment en tout cas pleinement ce fait, que l'énergie disponible est plus grande ou que la chaleur de formation est moindre dans les laitiers granulés que dans les laitiers cristallisés. Le rapport varie souvent du simple au double dans divers

essais calorimétriques que j'ai entrepris. L'un d'entre eux, effectué avec plus de soin que les autres, sans être plus concluant d'ailleurs, a porté sur un laitier artificiel 2Si0',Al203, 4Ca0. Si l'on calcule la chaleur de dissolution des éléments de .ce laitier dans l'acide chlorhydrique abstraction faite de la chaleur d'hydratation de l'alumine qui ne se trouve pas dans les tables et ne saurait

être déterminée, étant donnée sa variation avec l'état on trouve pour 1 gramme de physique de cette base, itier 510 calories. Les chaleurs observées au cabrila