Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 50]

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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

ÉTUDES, MÉTALLURGIQUES.

fixité (approkimative) du point de fusion semble indiquer un composé défini qui peut d'ailleurs, une fois fondu, dissoudre une partie des constituants mélangés. À la température maxima de 1.100 degrés qui a été atteinte dans -ces essais, la fonte essayée était très défor. mée et avait été, par conséquent, très ramollie; mais on reconnaissait encore les bâtonnets ; il n'y avait pas eu fusion proprement dite.

ment, sous les deux formes différentes de phosphure et de phospho-carbure dans les produits de la sidérurgie. D'ailleurs, par ces termes de phosphure et de phosphocarbure, nous n'entendons pas dire qu'il s'agisse de composés définis plutôt que de dissolutions nous ne

Notre Métal Thomas au début du sursoufilage. à la fonte but, en examinant ce métal, était de comparer précédente un produit ayant à peu près la même teneur

lentissements classiques a et ar dus au changement

en phosphore, mais dépourvu de carbone et de silicium. Les résultats (Tabl. IX) ont été absolument différents.

Entre 1.350 degrés, température à laquelle la fusion n'était pas atteinte, et 530 degrés, on n'observe qu'un seul (*) ralentissement très peu accentué dont le maximum a lieu vers 680 degrés et qui correspond probablement à la modification moléculaire du fer. Il résulte de cet essai que le point critique I de la 1:1

fonte phosphoreuse n'est pas dâ au phosphore

sommes nullement fixé à cet égard.

On remarquera combien le refroidissement du métal Thomas à 1,35 de phosphore diffère de celui du fer de Closmortier à 0,38, antérieurement 'étudié. Les deux ramoléculaire du fer, ne sont plus représentés que par une seule perturbation non équivalente vers 680 degrés. Il est vrai que, sur le percentage de 0,38 de phosphore que contient le fer en question, une fraction indéterminée et peut-être importante est sous la forme inactive de phos-

phate de fer dans la scorie interposée. Il n'en résulte pas moins que l'action du phosphore sur les transforma-

tions du fer demanderait à être étudiée sur une série d'échantillons de composition convenable et graduellement modifiée.

seul,

mais à la présence simultanée du phosphore et du carbone; ce qui nous ramène à cette conclusion, déjà tirée antérieurement d'expériences tout à fait différentes, que le phosphore peut exister, exclusivement ou simultané() Nous avons bien encore observé, dans le 9' refroidissement,. un ralentissement entre 970 degrés et 940 degrés; mais comme ce ralentissement ne s'était pas produit dans les autres refroidissements, nous pensons qu'il n'appartient pas au métal et nous lui attribuons la cause suivante : le tube s'étant fêlé au cours des essais et le 9' chauffage jusqu'à 1.350 degrés ayant été pénible, le métal a été longtemps exposé, pendant ce 9' chauffage, à une atmosphère très oxydante; d'où la formation, aux dépens du métal et du tube en porcelaine, d'une scorie assez abondante et dont la solidification a pu donner lieu au ralentissement anormal du 9' refroidissement.

Le chauffage Ferro-silicium (Tableau IV et Pl. II). et le refroidissement de ce produit sont très réguliers. On n'y aperçoit d'autre anomalie qu'un ralentissement très peu marqué entre 530 et 520 degrés et qui corres-

pond probablement à la récalescence des aciers ; le phénomène manque de netteté parce que la teneur du ferrosilicium en carbone combiné est très faible. Là solidification se produit vers 1.130 degrés et la fusion vers 1.110 degrés, en une seule fois ; elles sont, par conséquent, très faciles à déterminer. Il est à remarquer que

la température de la fusion est un peu plus basse que celle de la solidification. Ordinairement, le thermomètre, qui donne la température moyenne des points -où les fils quittent le métal, fournit des chiffres un peu forts pendant