Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 136]

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242 ESSAIS EFFECTUÉS SUR UNE MACHINE CORLISS

constate que les condensations vont en diminuant, qu'elles sont nulles pour un poids d'eau approximativement égal à celui de la vapeur, et qu'on a, au contraire, une évaporation lorsque la proportion d'eau devient plus élevée.

AUX USINES DU CREUSOT.

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Ces derniers sont faciles à saisir ; nous nous bornerons

à résumer, en quelques lignes, les particularités qu'ils mettent en évidence.

Par suite, si on a affaire à de la vapeur plus ou moins mélangée d'eau, et qu'on veuille la faire se détendre de telle sorte que la proportion de vapeur soit la même à la fin de l'expansion, il faudra dans le premier cas lui fournir de la chaleur, et dans le second cas lui en soustraire. Dans les divers essais que nous avons à examiner, la proportion d'eau mélangée à la vapeur, au début de la détente, est presque toujours inférieure à 50 p. 100 du

3° Consommations par cheval indiqué et par heure. (Tableau graphique n° 3, Pl. V.) Nous retrouvons là l'indication des faits que nous a déjà révélés la fig. n° 3

poids total du mélange (l'essai n° 1 forme seul exception). Nous devrions donc toujours avoir, sauf dans le cas indiqué ci-dessus, une condensation pendant la détente, con-

p. 238 et 239, montre que la Proportion de vapeur condensée, pendant l'admission, par rapport à la quantité totale fournie par la chaudière va, sauf quelques rares exceptions, en diminuant, pour une même pression, à mesure que l'admission augmente. Il montre encore que cette même proportion est géné-

densation qui sera d'autant plus forte que la différence des pressions initiale et finale sera plus grande, et que la proportion d'eau contenue dans le mélange, au début de la détente, sera plus faible. Si nous trouvons, à la fin de l'expansion, une augmentation dans le poids de vapeur sensible, c'est que de la

chaleur aura été fournie durant la détente, et toutes choses égales d'ailleurs, les calories cédées seront d'autant plus importantes que l'augmentation dans le poids de vapeur sensible sera elle-même plus forte (*). Après cette courte digression, revenons à l'examen des diagrammes. (*) Si, au contraire, il y a condensation, et que cette condensation soit inférieure à celle que donnerait la détente adiabatique, il y aura encore eu de la chaleur fournie; si la condensation est

la rneine que celle de la détente adiabatique, il n'y aura eu ni addition ni soustraction de la chaleur. Enfin, si la condensation est supérieure à celle que donnerait la détente adiabatique, c'est qu'il y aura eu soustraction de calorique.

(Pl. IV), au sujet de l'influence de la pression et de la détente. Nous croyons superflu d'y revenir, le diagramme étant suffisamment clair par lui-même.

4° Considérations sur les condensations à l'admission. (Tableau graphique n° 4, Pl. V.) Le tableau résumé

ralement, toutes choses égales d'ailleurs, d'autant moins élevée que la pression de la vapeur est plus faible. Mais il y a aussi intérêt, au point de vue théorique, à examiner comment varient les poids absolus des condensations. Le nombre de calories cédées aux parois, ou à l'eau emprisonnée dans le cylindre dépend, en effet, du poids de vapeur condensée, et inversement ce dernier peut donner une idée de l'importance du refroidissement qu'a subi, pendant la détente et l'échappement, la partie du cylindre où est introduite la vapeur. Ces poids absolus de vapeur condensée donnent lieu à des observations intéressantes, aussi nous les avons figurés dans le graphique 11.° 4, Pl. V. L'examen de ce graphique met en relief les particularités suivantes : 10 Pour les pressions supérieures à 4k,50, les conden-