Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 135]

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AUX USINES DU CREUSOT.

240 ESSAIS EFFECTUÉS SUR UNE MACHINE CORLISS

Avant d'aborder l'explication des résultats indiqués par les diagrammes et les tableaux, il importe de

un peu supérieurs, notamment dans la marche avec enveloppe, à la consommation de la chaudière. Nous n'attachons d ailleurs pas d'importance if ces faibles écarts, qu'il convient, vraisemblablement, d'attribuer aux erreurs inhérentes au mode de détermination.

peur.

Afin de permettre plus facilement l'étude des résultats mentionnés ci-dessus, nous avons dressé les diagrammes 3 et 4, Pl. V. Le diagramme n° 3 fait connaître

de la théorie mécanique de la chaleur.

comment a varié, dans les divers essais, la consommation de vapeur par cheval indiqué et par heure (*).

Le diagramme n° 4 indique quels ont été les chiffres absolus des condensations de vapeur pendant l'admission. Nous aurions désiré pouvoir figurer graphiquement les

résultats obtenus pour les évaporations ou condensations pendant la détente. Mais les chiffres calculés sont trop incertains, et les essais de diagrammes tentés nous ont donné des courbes à allures parfois étranges, qui n'étaient vraisemblablement pas l'expression de la réalité.

Nous nous bornerons donc à interpréter, d'une manière très générale, le tableau ci-dessus. C'est ce même motif d'impossibilité d'avoir, Pour lc.3 poids de vapeur sensibles, au début et à la fin de la détente, des chiffres certains, qui nous a empêché de calculer les gains ou pertes de calories de la vapeur pendant la détente et l'échappement, en suivant la-marche adoptée par M. Hirn (**).

2° Considérations ge'nerales sur la détente de la va(*) Nous avons déjà, dans le tableau p. .225, dit que lus consommations mesurées pour les essais 49, 50, 51, 5'2. étaient un peu

fortes; la courbe correspondant à la marche à 5.50 sans condensation et sans enveloppe est donc située trop haut par rapport à l'axe des abscisses.

(**) Nous n'avons pu, par suite, évaluer les pertes dues au refroidissement du condenseur, tel que nous l'avons défini au début de ce mémoire.

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résumer quelques-unes des propriétés générales de la vapeur, propriétés que M. Zeuner a exposées d'une manière magistrale, dans son ouvrage intitulé Principes

Si on suppose que de la vapeur saturée et sèche se détende, sans addition ni soustraction de chaleur, il se produira pendant l'expansion, une condensation partielle. Cette condensation sera d'autant plus importante que la détente sera plus prolongée. La courbe que relèverait dans ce cas un indicateur, serait représentée approximativement par la formule pvio"

constante. Cette courbe est désignée communément sous le nom de courbe adiabatique. Ainsi, M. Zeuner a calculé que si on fait détendre adiabatiquement, de 4 atmosphères à 1 atmosphère, de la va-

peur saturée et sèche, il y aura, à la fin de la détente, près de 8 p. 100 du poids initial de vapeur qui seront condensés.

Lorsque la vapeur n'est pas sèche, les résultats sont différents ; si la proportion d'eau est à peu près égale à celle de la vapeur, il n'y aura plus ni condensation ni vaporisation. Si, au contraire, le poids de l'eau forme plus de la moitié du poids total, il y aura évaporation pendant la détente (*).

Ainsi donc, lorsque à de la vapeur sèche qui se détend, on ajoute des proportions initiales d'eau croissantes, on (*) Cette proportion de 50 p. 100 d'eau dans le mélange ne con-

stitue pas un chiffre invariable; elle dépend de la pression initiale et du degré de détente. Elle décroît avec la pression. Ainsi, pour une pression initiale de 10 atmosphères, et une détente jusqu'à 1 atmosphère, le poids de vapeur sensible restera le

même, si au début il y a 44 p. 100 d'eau dans le mélange (Zeuner).