Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 137]

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et

244 ESSAIS EFFECTUÉS SUR UNE MACHINE CORLISS

sations absolues sont d'autant plus considérables, toutes choses égales d'ailleurs, que la pression est plus élevée.

Pour les pressions inférieures à 4k,50, les condensations présentent peu de différence, et la loi de leur variation ne se dégage plus nettement du diagramme. 2° Pour une même pression, lorsque l'admission croit à partir d'environ 4 p. 100, les condensations vont d'abord en diminuant, puis elles augmentent, atteignent un maximum, et diminuent ensuite progressivement. Elles sont nulles avec une admission complète à 2k,50 et à 3k,50 (ainsi que nous l'avons établi précédemment),

et l'allure générale des courbes permet de penser que, pour des pressions différentes, les condensations deviennent également pour une pleine admission, sinon nulles, du moins très faibles.

Aussi avons-nous figuré en pointillé la courbe que présenterait probablement, pour la marche à 7',75 sans condenseur, la loi des condensations. Cette inflexion que présentent les courbes, pour des admissions comprises approximativement entre 4 et 20 p. 100, est d'au-

tant plus accentuée que la pression est plus grande. Très forte pour 7',75 et 6",25, elle est faible pour 4k,50, et à peine marquée pour 3',50 Il y aurait exception à cette règle pour la marche à condensation et enveloppe à 4',50 et à 3k,50; les condensations iraient en augmentant, lorsque l'admission croît à partir de 5 p. 100 environ, elles présenteraient deux maxima et iraient vraisemblablement ensuite en décroissant régulièrement. Les diagrammes semblent indiquer que, sauf dans les deux cas exceptionnels signalés ci-dessus, les condensations iraient tout d'abord en croissant, si on diminuait l'admission ; cependant il serait hasardé d'affirmer que cette progression croissante se maintiendrait régulière-

AUX USINES DU CREUSOT.

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ment, et que pour une admission à peu près nulle (espaces nuisibles se remplissant presque seuls de vapeur), les condensations seraient plus considérables qu'avec une admission de 4 p. 100. 3° L'enveloppe de vapeur diminue, d'une manière parfois considérable, les condensations à l'admission ; aussi l'effet de l'enveloppe est-il d'autant plus marqué que les condensations initiales sont plus importantes.

Les résultats obtenus paraissent même, à première vue, disproportionnés avec le nombre des calories fournies par l'enveloppe. Ainsi, si on compare les essais 8 et 31, on voit que la condensation dans l'enveloppe de 3gr,1 de vapeur par coup de piston a diminué de 27 grammes les condensations initiales; de même, la comparaison des essais 51 et 62 montre que la condensation, dans l'enveloppe, de 2e,90 de vapeur, a diminué de 25 grammes les condensations à l'admission. 4° L'absence ou la présence de condenseur ne paraissent exercer qu'une influence d'ordre secondaire sur les condensations initiales ; cette conséquence résulte à la fois de la comparaison des courbes du diagramme et de la circonstance déjà signalée de l'absence de condensation, lorsqu'on marche à pleine admission, à la pression de 2k,50, avec condenseur.

La conclusion ci-dessus expliquerait pourquoi les machines type Corliss donnent des résultats économiques comparables aux machines à deux cylindres (Woolf ou Compound), dans lesquelles on s'est efforcé de soustraire au refroidissement du condenseur les espaces dans lesquels est introduite la vapeur. 5° Considérations sur les évaporations et condensa-.

tions pendant la détente.

L'examen du tableau,

pages 238 et 239, permet de formuler les observations suivantes Tome VI. 1884.

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