Annales des Mines (1884, série 8, volume 5) [Image 136]

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238 SYSTÈMES DE VOITURES A VAPEUR EMPLOYÉES

à l'avant, les conséquences de la rupture de cet essieu coudé ne sont pas à craindre. L'inconvénient du système est la distance des essieux extrêmes qui s'élève à 101'1,60, ce qui nécessite l'emploi de plaques tournantes de grandes dimensions aux extrémités de la ligne. La voiture Thomas est la plus puissante, elle peut marcher à grande vitesse et remorquer de véritables trains en cas de nécessité. On ne peut lui reprocher que la charge excessive des essieux extrêmes et surtout celle de l'essieu coudé moteur placé à l'avant. Il est juste d'ajouter que les dispositions des quatre ressorts de cet essieu atténuent singulièrement les dangers d'une rupture. Un autre inconvénient grave de ce système est la hauteur de la voiture qui ne pourrait circuler en France que sur les lignes ne présentant ni tunnels ni ponts par-dessus. On voit, en

effet, sur la fig. 5, Pl. IX, que l'étage supérieur dépasse le profil du gabarit de chargement de la Compagnie d'Orléans que nous avons pris pour exemple. Il faudrait, pour conduire la voiture des ateliers de construction au point où elle serait utilisée, démonter l'étage supérieur et le rétablir au point d'arrivée. Quant à la séparation de la machine et de la voiture, elle ne nous paraît pas présenter d'importance pratique réelle pour les raisons. que nous avons données précédemment. Nous rappellerons encore les dispositions de détail de cette voiture qui sont toutes bien conçues et réalisées de la manière la plus heureuse.

Nous n'avons pu nous procurer de renseignements

précis sur les prix de revient de ces différentes voitures, ils paraissent devoir être peu différents les uns des autres et compris entre 28.000 et 33.000 fr. Nous devons, en terminant, exprimer à MM Belpaire, administrateur', et Huberti, ingénieur des chemins de fer de l'État belge, à M. Chorazy, ingénieur des usines de la Croyère, à M. Thomas, directeur des chemins de fer

EN BELGIQUE ET DANS LES PROVINCES RHÉNANES. 239

Louis-de-Hesse, et à M. Lamquet, directeur du chemin de fer de Malines à Terneuzen, tous nous remerciements pour l'obligeance avec laquelle ils ont bien voulu nous

fournir tous les renseignements que nous leur avons demandés. Novembre 1882.