Annales des Mines (1877, série 7, volume 11) [Image 194]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

BULLETIN DES TRAVAUX DE CHIMIE.

LABORATOIRES DÉPARTEMENTAUX.

Analyse des dépjts recueillis sur lés parois extérieures d'une chaudière verticale à l'usine de Fourchambault.

usines qui brûlent des charbons triés de bonne qualité, il n'a jamais été constaté aucune corrosion extérieure; ces corrosions ont été, au contraire, très-fréquentes sur les chaudières marchant avec des menus et des déchets de combustible avec schistes pyritoux. Ces faits, mis en évidence, ont permis de remédier aux dan-

568

I. Bas de la chaudière. II. Milieu III. Haut

-

569

gers signalés, et M. de Grossouvre fait connaître les modifications 1.

5,5 3,3 0,5 7,4

Eau hygrométrique Eau combinée. Carbone Acide sulfurique Alumine. Chaux. Magnésie Silice

8,4

1,4 3,0 0.6 23,7

51,9 2,5 2,1 0,3 20,0

99,5

99,8

54,1

Peroxyde de ler

8,0 3,9 2,7

8,0 3.4 3,2 8,9 53,5 1,9 2,8 0,3 17,6

09,6

Ces poussières prennent une forte réaction acide quand on les mouille. L'eau leur prend: -

Acide sulfurique

Peroxyde de fer Chaux.

6,9 2,3 1,0

7,6 3,8 0,6

8,1

4,2 0,5

On voit qu'une grande partie de l'acide sulfurique est libre. Divers faits intéressants ont été relevés par M. de Grossouvre. Les dépôts se présentent sous la forme d'un enduit blanc rosé avec pellicules noires intercalées. Secs, ils sont pulvérulents; mais ils attirent rapidement l'humidité et deviennent alors pâteux et plastiques, et, sous cette forme, attaquent les tissus des vêtements, La corrosion extérieure des chaudières a lieu seulement dans les parties relativement froides, parce que c'est là que les pous-

sières se déposent en plus grande quantité, qu'elles ont la plus forte teneur en acide sulfurique et que la vapeur d'eau peut se condenser. Elles se produisent notamment aux points où l'eau peut intervenir, au voisinage des rivures, etc., enfin partout où, lors du chômage, la poussière n'est pas enlevée, car cette dernière absorbe alors l'humidité de l'air et se transforme facilement en pâte corrosive.

Il est remarquer d'ailleurs que l'étude a porté sur des

chau-

dières consommant toutes des charbons de l'Allier. Or, dans les

apportées par diverses usines. A Fournambault et à Decize, par exemple, on a fait porter la voûte portant le carneau sur le réchauffeur, en sorte que la partie supérieure du réchauffeur est en contact direct avec les flammes, qui lèchent la tôle et empêchent le dépôt des poussières sulfureuses; depuis cette modifica Mon, les réparations sont devenues très-rares.

Le travail de M. de Grossouvre peut être considéré comme la première réponse faite à l'appel de la commission centrale qui, pour éveiller l'attention des ingénieurs sur ce genre d'explosions, a demandé déjà l'insertion, dans les Annales, de deux notes relatives I cet objet (t. IX, p. 455 et /162).