Journal des Mines (1810, volume 27) [Image 87]

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SUR LES MINES DE PLOMB

l'arbre des tables à percussion art indépendant de celui cm bocard qui doit marcher Vite, tandis que les tables doivent aller plus ou moins leu tement.

Avant d'employer les tables à percussion, on avait essayé de laver les résidus que procurait le lavage des schlammes sur les tables courtes, au moyen des tables jumelles dormantes, ce qui avait très-bien réussi, mais occasionnait un travail beaucoup plus long que sur les tables à percussion. Les matières qu'on lave sur les tables à percussion étaient autrefois abandonnées. L'alq uil'aux qui en résulte est mêlé avec ceux que l'on

obtient sur les autres tables, par couches, avant d'être livrés ensemble au commerce. Les anciens sables que le Bleybach a char-

riés et qui se sont répandus sur toutes les

prairies du vallon où ce ruisseau coule, sont relavés sur les tables d'agricola. Ils sont amenés par-là à contenir 12 à 15 pour cent de plomb, après quoi on les bocarde. Les sables et les s.chlammes qui proviennent de ce bocardage se lavent comme ceux que les knotes fournissent ; mais, le minerai ne sert plus qu'à la fonte , ayant perdu le brillant métallique que les demandeurs d'alquifoux réclament. Quelquefois, lorsque le sable que la table d'agricola a relavé est fin,, on se dispense de le bocarder,, et 'on le concentre de suite sur les tables à percussion, de manière qu'il contienne 3o pour 100 de plomb, et qu'il soit immédiatement propre à la fonte. Enfin ,lés.ihatières suraesquelles travaillent anjourd'he;principalement les tables à per-

DU BLEYBERG.

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cussion sont les anciens schalmmes de bocard qu'on laissait échapper, parce que les labyrin-

thes n'étaient pas assez étendus. On en obtient du très-bon alquifoux. Les tables à percussion sont en activité depuis un an seulement au Bleyberg ; un charpentier de moulins à farine en ayant vu marcher sur la rive droite du Rhin, proposa à mad. Meinersaghen d'en construire au Ble-yberg , et sans en avoir aucun plan, il en établit deux ; mais il y avait plusieurs défauts dans son ouvrage, et l'on ne put mettre les tables en mouvement jusqu'à l'époque où M. Gubner, saxon, vin t prendre la direction générale des travaux de la compagnie Meinersag,hen. Ily a fait plusieurs chan gemens , notamment sur la position des saillans du. plan incliné, mais iln'a pu remédierau peu delon-

gueur des tables qui ont moins de quatre mèt., tandis qu'elles devraient avoir quatre mèt. et demi, non plus qu'à la disposition des grandes chaînes qui ne sont pas assez rapprochées des extrémités des tables. On croit aussi qu'il vaudrait mieux délayer les matières , à la main dans Une caisse , plutôt que d'employer un. moulin et.

C'est le même M. Gubner,, qui a essayé au Bleyberg les tables dormantes inclinées; avant lui elles y étaient inconnues. Le minerai de fonte est mêlé avec une bouillie

de chaux dans une caisse, et on en forme ainsi des briques qu'on fait sécher dans un hang,ard, et que l'on porte ensuite au fourneau. La charge se compose de ces briques, de scories de forges

de fer, et de coak mêlé avec du charbon de bois. On croit qu'il fut employer le moins de