Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 221]

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AAchi-

court.

sus. nivEnsEs 'RECHERCHES DE HOUILLE

pas continuée. Ces diverses données ne parais-. sent pas mériter beaucoup de ,confiance. En ma'. 1783 , la même compagnie fit ouvrir un puits , sur le territoire .d'Achicourt , près et au midi d'Arras ; on y trouva , dit-on, les terrains suivans. Marne tendre sans consistance. . . . . . 17 met. Pierre grise marneuse avec beaucoup de fentes 14 remplies d'eau 20 Bleux à fentes remplies d'eau 6

Diéves (i). Total

57

Il paraît que la dernière indication est encore

inexacte, car, à cette profondeur on ne pouvait guère avoir atteint les diéves ; quoi qu'il en soit, on a monté sur le puits, pour épuiser les eaux, d'abord une machine à chevaux, puis une machine à vapeur, puis une seconde (cha-

cune de ces machines à vapeur faisant mouvoir deux pompes de Io pouces), sans pouvoir aller plus avant. Il paraît que les picotages ont été mal exécutés, et q ne cette recherche a été confiée à de simples ouvriers.

DANS LEDPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS, 431

Enfin, le 5 septembre 1788, la même coinpagnie fit ouvrir un puits sur le territoire de Tilloy,, à quatre kilomètres E. S. E. d'Arras. Voici les divers terrains qu'on y a traversés. DI.

Argile. Craies marneuses. Marnes plus grises. Bleux.

C.

33 37

Diéves .

4 53 52

Tourtia.

1

Total des morts terrains. Terre noire vitriolique Rocher (schistes inclinés ).

i49 68 0

.

Total.

40 65 8o 5o

70

5_)3

175

38

Entrons dans quelques détails sur les travaux de cette recherche et sur la nature des

terrains qu'on y a rencontrés. Le puits était quarré , de 2 mètres de côté, en dedans du cuvelage : on a trouvé la tête du 'niveau (i) à 3o mètres de profondeur. Pour passer les niveaux on a employé une machine à vapeur qui faisait jouer unepompe de 3.1 pouces.

On a fait quatre picotages le dernier était placé à 95 mètres de profondeur, dans la tête

(1) J'emploie ici les noms sous lesquels les mineurs du pays désignent les divers bans du terrain en couches horizontales. Les bleux et les diéves sont deux variétés d'argile qu'on y rencontre. Elles forment ( sur-tout la dernière ) le fond des espèces de marais souterrains qui sont formés par la grande abondance des eaux dont les couches calcaires sont pénétrées, et que les mineurs nomment niveaux. On arréte ces eaux par un boisage particulier nommé picotage et cuvelage. (V. les Mémoires de M. Daubuisson sur les Mines,

d'Anzin. Joutnae des Mines, n". 104 et 1°5).

A Tilloy.

(1) Les mineurs nomment tête, l'extrémité supérieure des différons objets qu'ils rencontrent. La tête duni veau , la tête des diéves , son t la surface supérieure des cenelles aquifères

nommées niveau , celle de la couche d'argile nommée

diéve , etc. La tête d'une veine est le commencement d'une couche de houille qui n'existe souvent qu'à une certaine profondeur dans le terrain houiller , ou qui ne vientpas jrisqa'à la tête du rocher.

Détails sur les travaux de Tffloy.