Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 145]

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droite de la cascade de la Sarenne , la direction des mines d'Allemont fit faire quelques

travaux sur un filon de cuivre gris argentifère et on.y découvrit des excavations immenses et ignorées également exploitées par le feu. Je pourrais citer encore un grand nombre de mines de cette nature, dent les anciens travaux ont été découverts depuis peu, mais dont l'époque nous est inconnue. Dans les mines de la Cochette , dont l'exploi-

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tation a été reprise à différentes époques, -chaque fois abandonnée, à cause de l'âpreté du climat, du voisinage de.s glaciers, et de. l'éloignement des bois et de toute habitation on a trouvé d'anciens outils de mineurs, et des bûchers en partie consumés. Les mines de l'Argenterie exploitées par les Romains, ont offert

la même observation. Ces mines présentent des sujets d'étude plus ou moins variés ; mais aucun ne peut en offrir de plus intéressans que celles de Brandes, du Lac-Blanc et,de

Mines de Brandes. situation.

OISANS

M 0 NTAGNES D'HUEZ

La montagne de Brandes est située à l'Est de la commune d'Huez dans laquelle elle est comprise. Elle est coupée à pic au midi , sur la rive droite de la Combe de Sarenne , torrent impétueux qui a ses sources dans les glaciers de Cla-vans , et qui reçoit dans son cours les ruisseaux nombreux qui descendent' des glaciers méridionnaux de la chaîne des grandes Rousses. A l'Est et à l'Ouest, cette montagne est isolée par les deux cascades du Riftort et du Bruyant , ou de Saint-Nicolas ; ,au Nord

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enfin elle domine les beaux pâturages et les riches prairies d'Huez. Sous le rapport dé la constitution , elle est

constitu-

composée de couches d'un gneis quartzeux gris, ti°n Venntre , quelquefois un peu stéatiteux ',-

dont la direction et l'inclinaison éprouvent de très-grandes variations. A son sommet, qui est nu et stérile , sont quelques petits plateaux. séparés par des escarpernens et des déchire-'. mens plus ou moins profonds. Sa hauteur au-dessus de la Sarenne , du côté Hauteurde l'escarpement, est de 570 mètres, et de 886 environ au-dessus de la plaine du bourg d'Oisans ; ainsi sa hauteur au-dessus de la mer est de 1784 mètres. ,Sur la pente méridionale, on trouve encore égétaquelques indices de végétation qui se manifes- on. tent par des buissons ou des arbres faibles et étiolés ; mais vers la partie supérieure on ne trouve plus que le rhododendron férrugineum;, 1' asphodelus ; 1' iberia rotundi folia ; l'hieracium prunelli fàlia , etc. Sur le plateau le plus élevé de la montagne, Ancienne appelé dans le pays Loumontossa , est une an- ptorlitarredilteidu cienne tour isolée, de io mètres' de diamètre dr,. intérieur, dont les Murs ont plus de _2 mètres d'épaisseur. Dans l'intérieur on aperçoit encore quelques distributions ; mais elles sont en grande partie recouvertes par les décombres et .

les démolitions de la tour. Elle était cernée

d'un fossé de 8 mètres de largeur et autant en-

viron de profondeur, taillé dans le rocher et coupé à pic, mais aujourd'hui comblé pres-

qu'entièrement dans quelques endroits. L'époque de la construction de cette tour est

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