Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 146]

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E N OISANS.

ignorée. Son état de destruction ne m'a point permis de juger à quel tems ou pourrait la rapporter. Elle était bâtie à chaux et sable, avec des pierres prises sur les lieux. La tradition ni les archives de la commune d'Huez n'ont con-

én gros quartiers de rochers, et encaissé entre des blocs de pierre d'un volume considérable. Ce chemin part du village d'Huez , passe aux Baberts ou Chalets-de-Sure , et se dirige jus-

servé aucun renseignement sur le tems où cette

tour fut construite et habitée ; mais on répète généralement qu'elle appartenait à un Prince Ladre ( Lépreux ) qui, Seigneur suzerain du pays, vint s'y établir poil" suivre lui-même l'exploitation des mines des montagnes voisines. II est impossible de présumer quel poulirait être ce Prince .Ladre qui devait avoir des moeurs fort extraordinaires., puisque ces deux

habitations étaient situées, l'une sur un rocher escarpé , isolé , stérile , et couvert. de

Oratoire on clumnfle (le

neiges ou de frim.ats pendant huit mois consécutifs , et l'autre au milieu des marais de la plaine du bourg d'Oisans. ( Voyez la première note à la suite du Mémoire). A-l'Ouest et au - dessous de la tour, est un petit';oratoire ou chapelle sous le vocable de Saint-Nicelas ; la tradition porte qu'elle a éte

élevée des débris et sur l'emplacement d'un ancien temple , beaucoup plus vaste. Je n'ai reconnu aucune trace de ce temple ; mais en considérant l'étendue des ruines voisines , je serais en eflét porté à croire qu'à l'époque où ces constructions étaient habitée., un temple 'pouvait bien y avoir été élevé, et qu'il fu.t ensuite remplacé par cette chapelle ( Voyez la Chemin-

d'Huezijt

le grand ch, min da Prince.

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MONTAGNES D'HUEZ.

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Seconde note). A l'ouest de la montagne de Brandes, en se dirigeant vers la commune d'Huez , on suit un

grand chemin de 15 métres de largeur, pavé

qu'à la tour du Prince, à travers les belles

prairies d'Huez ; il est encore bien conservé dans quelques parties ; l'époque de son ouverture est également -ignorée. En remontant au Nord-Est, à travers les prairies et vers le ruisseau du Bruyant, on trouve un autre. embranchement qui se dirigeait vers le Lac-Blanc, et allait au Nord, .au col de la Cochette , sous la 'pente occidentale de la chaîne des grandes Rousses. Quelques personnes attribuent ce chemin 'aux Dauphins, je ne sais sur quel fbnde-ment ; d'autres le regardent comme une voie romaine, d'autres enfin , et c'est le plus grand nombre, pensent qu'il fut ouvert pour fitciliter les débouchés et l'exploitation des mines de ce canton. La tradition du pays est que le chemin des Brandes est l'ancienne 'Toute- romaine de Grenoble à Turin, et qu'elle fut suivie jusqu'à l'époque du desséchement du lac qui couvrait la plaine du bourg d'Oisans. ( Voyez /a troisième note). Travaux des mines de Brandes. , Sur là pente méridionale de la montagne de Brandes, dans la cascade même du ruisseau de Saint-Nicolas, ou voit un filon de baryte sulfatée qui descend du sommet au pied de la montagne, jusqu'à la rive droite de la Sarenne. Ce filon est vertical ; il est dirigé de l'Est à l'Ouest, Ou dans l'heure 12 avec quelques variations ; sa puissance varie entre- 8, 10 et 12 décimètres,

Premier

filon ; sa manière

d'être.