Journal des Mines (1807, volume 21) [Image 220]

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DE LA TERRE.

THÉORIE DE LA. SURFACE ACTUELLE

Saussure, qui ne l'avait pas assez parcouru, ne l'ait point cru. M. André en cite plusieurs.

auIl parle des nombreuses cavernes et des décrit chaîne. Il en tres dégradations de cette celle de la chaux, à les glacières, et sur-tout dont il donne la te tncinq lieues de Besançon , différentes époques de l'année, pérature prise à bien qu'elle soit pour faire voir qu'il s'en faut quelquesDehon , comme l'inverse de celle de uns l'ont avancé. Sa comparaison des Alpes , du Jura, des des Vosges est curieuse. Dans les Alpes, il y adans et de transversales; vallées longitudinales le Jura , elles sont presque toutes tongitudinales ; dans les Vosges presque toutes obliques. On sait que les Pyrénées ont encore une quatrième structure , et que les vallées y sont, à peu près, toutes perpendiculaires. Les Vosges sont singulières par la quantité leurs de grès et de poudingues qui recouvrent les restes sommités isolées , et qui paraissent d'un immense plateau. On voit par ces détails que M. André a observé avec soin les contrées qu'il a parcourues, ouet que les faits qu'il a consignés dans son la géoêtre très-précieux pour vrages peuvent logie positive , du.moins , en ce qui concerne les masses minérales: quoiqu'il ne se soit point du tout occupé des fossiles, nous estimons qu'il pourra prendre à cet égard un rang distingué parmi les observateurs géologistes. des Aux descriptions faites par lui même qu'il a pays qu'il a vus , il en ajoute' plusieurs MM. Saustirées des meilleurs auteurs, tels que ,i,ure , de Luc, Dolomieu Ramona et Patrin sur

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sur les pays où il n'a peint été. Ces extraits ne sont point susceptibles d'être extraits une seconde fois. Nous nous bornerons à dire que Fauteur fait remarquer qu'il doit y avoir beaucoup d'analogie entre des contrées fort éloi-

gnées , et (Pte les théories applicables à nos

pays doivent l'être, à peu,de chose près, à toute la terre. Il clit'àla fin quelques mots sur les fossiles mais seulement d'après d'autres naturalistes. Après avoir ainsi. établi ses données , avec

beaucoup de soin, et d'après lui-même , ou d'après les autorités les plus respectables M. André en -vient aux conséquences qu'il croit résulter de ces différens faits. Après tout ce que nous avons, dit au commencement de notre Rapport, on S'attend bien que nous ne porterons point de jugement sur cette partie de son ouvrage; mais nous ne nous interdirons point d'en donner une idée.' Il pense que l'arrangement actuel de la surface de la terre est d'une époque médiocrement éloignée, et il cherche à le prouver , comme MM. de Luc et Dolomieu , par la marche des éboulemens , et par celle des attérissemens. Il pense , en outre, que cet arrangement est dû en totalité à une, cause unique , générale , uniforme, violente et prompte ; et il paraît at-

tribuer à cette cause même le transport des fossiles étrangers ; il cherche à faire voir que ni les volcans , ni les tremblemens de terre,

ni les fleuves, ni les courans n'ont pu arranger la surface de la terre, comme elle est aujourd'hui. Ces idées sont aussi celles de plusieurs nanti-Tolu/71e 21.

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