Journal des Mines (1807, volume 21) [Image 219]

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DE LA TERRE.

TRIORIE DE LA SURFACE ACTUELLE

Les Vosges sont une troisième chaîne dont

M. André a examiné la partie qui s'étend depuis ,Épinal, jusqu'à Giromagny ; et depuis Giromagny jusqu'au Grand-Donnon , sur toute sa largeur. Enfin il décritla crête de séparation dont les versans d'eau se jettent d'une part dans l'Océan, et de l'autre dans la Méditerranée Il l'a parcourue depuis le Haut de Satins , près de la Marche ,-jusqu'auprès de Cluni.

Il a aussi observé et décrit une partieetdes de plaines qui unissent les Alpes au Jura , à la Saône, suivent le celles qui commençant cours du Rhin, jusqu'à Strasbourg.

Quoique dans toute cette partie de son ouvrage, M. André fasse des allusions continuelles, aux opinions qu'il cherche à prouver dans! a secon de, la première n'en est pas moins précieuse par un grand nombre de faits intéressans qu'il y décrit, et qui sont indépendans de tout système. Tels sont d'abord les cirques ou espaces circulaires enfoncés entre de hauts rochers abruptes qu'il a fréquemment observés dans les Alpes. Telles sont encore ses remarques sur certaines pyramides isolées, quoique formées de diverses couches, et dont tous les alentours doivent nécessairement avoir été enlevés par une cause quelconque, quoique leurs débris ne se trouvent pas à leurs pieds. M. André décrit, dans le Vallais , beaucoup qui avaient d'esearpemens etd'érosions des eaux celui-ci n'avait échappé à Saussure, parce que Martigny inférieure du pays, entre vu la partie et Brigue , que pendant deux jours seulement, et en suivant toujours la grande route. M. André

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montre aussi que cette grande vallée, bien loin d'avoir des angles saillans et rentraits , qui se -correspondent des deux côtés , s'élargit et se

rétrécit alternativement jusqu'à cinq fois. En. général l'article du Vallais est un des plus com-

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plets de l'ouvrage, M. André l'ayant traversé un grand nombre de fois et par diverses routes. li indique , en plusieurs endroits des Alpes des exemples de couches schisteuses , tortillées, ou courbées dans beaucoup de direct-ions, et est bien difficile d'accorder avec les théories ordinaires. En général il paraît très-peu favorable à l'idée du déplacement des couches. - Sa description du Mont-Blanc, qui a beau-coup de précision et de clarté , se fait lire avec 'intérêt, même après celle de Saussure , à la véracité et à l'exactitude duquel il rend, au reste, parfaitement justice. Il décrit avec le même soin le Saint-Gothard et ses environs. Il fait remarquer que ses cimes les plus hautes ne sont pas dans la chaîne centrale; il a observé

un fait semblable dans les rosges ; c'est la

même chose que M. Ramond a fait connaître aux Pyrénées. Dans sa descriptiOn du. Jura , il distingue , avec soin, la roche calcaire compacte, sans pétrifications , qui forme les parties centrales de la chaîne , d'avec les calcaires coquilliers qui en font les parties latérales et moins élevées. Il -y fait voir des cailloux roulés et de gros

blocs calcaires arrondis par le transport, comme "il .y en a de :granite dans les Alpes ; mais il y en aussi de ces derniers, dans le Jura, quoiqué

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