Annales des Mines (1868, série 6, volume 13) [Image 74]

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ASSAINISSEMENT INDUSTRIEL ET MUNICIPAL.

a reçus, à quel point exact doit cesser l'introduction du et c'est un point sur gaz. « De la sorte, dit M. Ozouf, on obtient avec lequel il insiste tout particulièrement, constance et régularité, des céruses à doses facultatives «. d'acide carbonique (*), tandis que dans la fabrication ordi« flaire, on ne peut régler .à volonté la proportion de cet « acide qui varie souvent du simple au double, au grand dé41 triment de la qualité des produits (**),. » Ajoutons que la carbonatation est extrêmement rapide; .au lieu de o à la heures, ce qui est la durée commune, elle prend à peine io minutes. Nous avons vu, en ce délai très-court, transformer oo kilogrammes de céruse. La réaction est favorisée par le mouvement de l'agitateur, et l'introduction du gaz dans le cylindre a lieu spontanément, sous la seule influence du vide produit par l'absorption. Une .autre conséquence de la pureté de l'acide carbonique, c'est que la céruse est complètement amorphe : la formation des lamelles cristallines, qui déprécient d'ordinaire le procédé français, paraît être prévenue ici par la promptitude de la réaction et par l'ébranlement qui se fait sentir à la fois dans toute la masse. La céruse est reçue sous forme de magma dans une cuve en bois, d'où l'on soutire l'acétate neutre, et où elle subit

un premier lavage. De là, on la fait passer dans une seconde cuve où on la lave de nouveau à l'eau, et ensuite au sous-carbonate de soude afin d'enlever les dernières traces d'acétate. La disparition complète de ce sel est .constatée (") M. Ozouf a adopté pour ses produits la formule de la céruse hollandaise normale : acide carbonique 12,576; eau t,992; oxyde de plomb 85,45e; ou 5(1'bO .COPbO. HO. () Si. Ozouf fait ressortir l'importance extrême qu'il y a, selon toi, à pouvoir 4raduer l'absorption de l'acide carbonique : 0 car, tc ;dit-il, la qualité des céruses est en sens inverse de la quantité d'acide carbonique qu'elles renferment, puisque l'acide carbonique prend chimiquement la place de l'eau dans ce produit et que c'est à une hydratation bien calculée qu'il doit sa supérioa rite. » Ge point étant étranger à la question de salubrité, nous n'avonspas à le.tliscuter ici.

CÉRUSE ET AUTRES DÉRIVÉS DU PLOMB.

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au moyen de l'iodure de potassium qui ne doit plus donner aucune coloration eu jaune. Ainsi puritié,e, la céruse est séchée dans une étuve ou galerie à chemin de fer. L'opération s'accomplit dans de bonnes conditions d'hygiène : l'ouvrier ne touche pas directement 'à la céruse ; il se borne à charger les baquets sur des charriots qui pénètrent dans la galerie par une extrémité et en sortent le lendemain par l'autre extrémité, remorqués par un cable qu'on maniiYuvre du dehors. M. Ozouf se propose même de perfectionner cette opération en faisant 'sécher la céruse sur un .rouleau chaufié intérieurement par un bec de gaz : la pâte sortant de la cuve sera ramenée, par une addition convenable d'eau, à une densité moyenne et se déversera continuellement sur le rouleau par l'intermédiaire d'une trémie pourvue d'un petit agitateur à mouvement rectiligne alternatif. Cette disposition a du reste fonctionné déjà et n'a été mise de côté que temporairement et pour des raisons accessoires. Au sortir des étuves, la céruse est embarillée immédiatement, sans subir aucun broyage ni blutage préliminaire. La finesse et l'homogénéité du produit brut rendent en effet tout raffinage inutile. Ainsi se trouvent supprimées une série d'opérations fort insalubres pour les ouvriers. Quant à celles qui précèdent le séchage, elles s'accomplissent dans les conditions les plus satisfaisantes, car, à aucun moment, les hommes ne touchent les matières ni n'ont de poussières à redouter. Le travail S'accomplit toujours, comme on a vu, par voie humide, et, de plus, les appareils sont disposés de telle sorte que les liquides circulent de l'un à rautre, soit sous la seule action de la gravité, soit au moyen de pompes mues à la vapeur. Les ouvriers préposés aux diverses opérations n'ont absolument qu'à tourner un robinet et à laisser faire ; on peut dire que rien ne ressemble moins à une fabrique de céruse que cette -portion des ateliers (1. M.:Ozonf se propose d'installer prochainement un autre pro-