Annales des Mines (1863, série 6, volume 4) [Image 254]

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Soi

TRAVAUX D'AMÉNAGEMENT

DES EAUX MINÉRALES.

aucune solution. On s'arrêta devant une appréciation d'attributions. Les esprits et les choses n'étaient peut-être pas

conservation des sources ; mais encore elle admet leur intervention dans la présentation de projets et dans la direction de travaux de recherches et d'aménagement. En outre, prenant pour point de départ l'immixtion pratique de l'in-

suffisamment préparés. Les causes qui ont amené un si grand développement dans l'exploitation des eaux minérales n'a-

génieur spécial, chargé du service des eaux minérales,

vaient pas encore assez agi, ou bien n'étaient pas encore appréciées dans leur portée ultérieure. Dans l'intervalle de 1849 à 1857, on reconstruisit les thermes de Luchon, d'Ussat, de Pauze-Vieux (Cauterets) , etc. ,

on arrêta les projets de la station militaire d'Amélie-lesBains, ainsi que les programmes d'amélioration de plusieurs

stations. C'est alors qu'eurent lieu les recherches souterraines de Luchon (sources nouvelles du sud) , de Barèges (sources de l'est) , de Cauterets (source de Pauze-Vieux), des Eaux-Chaudes, etc. En janvier 1855, une décision du ministre de l'Intérieur, qui, .pendant quelque temps, eut le Commerce dans ses attri-

butions, rétablit le service des eaux minérales et le confia au même ingénieur des mines. Ce dernier fut attaché à la direction générale du Commerce jusqu'au 19 septembre 1855, date à laquelle une décision du ministre des travaux publics incorpora le service des eaux minérales dans les attributions ordinaires du corps des mines. Cette mesure, préparée par les travaux accomplis, ne devait

rester plus longtemps sus.pendue pour cause de répartition

d'attributions entre ministères, depuis que le décret du 23 juin 1855 avait réuni aux Travaux Publics l'administration

de l'Agriculture et du Commerce. Elle est due à l'initiative de monsieur le secrétaire général de Boureuille qui, depuis quelques années, suivait les progrès des travaux des eaux minérales dont il comprenait l'importance. Ainsi, à dixsept années de distance, se réalisait la pensée formulée, en 1858, à Luchon par feu Legrand. La circulaire n° 25 du 15 octobre 1855, interprétative de la décision du -19 septembre 1854, attribue au corps des mines non-seulement la surveillance administrative et la

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dans l'exécution de travaux hydrauliques, d'appropriation balnéaire et dans les constructions thermales, elle admet, pour ces travaux et constructions, l'action des ingénieurs des mines. Elle se termine par le paragraphe suivant: « En résumé, par les efforts combinés des médecins inspecteurs et des ingénieurs des mines, nous parviendrons, j'en ai l'espoir, à améliorer le service si important des eaux minérales et nous contribuerons à lui donner le développement qu'il comporte et que réclament si impé« rieusement la santé publique et la prospérité de plusieurs de nos départements. » La décision ministérielle du 19 septembre attachait en outre à l'administration centrale un ingénieur en chef des mines pour l'examen des questions techniques et hydrologiques, en matières d'eaux minérales, et pour visites des sources et des établissements. Les mesures administratives qui précèdent ne sont pas les seules qui aient été prises par l'administration centrale. .Déjà, en 1853, l'inspection générale des services sanitaires, confiée à un savant médecin (M. le docteur Meier), avait dans ses attributions la surveillance du service médical des eaux minérales. Plus tard un architecte distingué (M. Isabelle) était pourvu de l'inspection des établissements sanitaires et des thermes de l'État. Enfin, depuis 1854, une commission, dite des Eaux minérales, présidée par M. le secrétaire général des travaux publics et qui a pour membres : Le directeur du commerce intérieur; Le chef du bureau sanitaire ; "Un administrateur des domaines ;