Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 29]

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FROTTEMENT DE GLISSEMENT.

FROTTEMENT DE GLISSEMENT.

du ainsi que de leurs agents, matériel, du mouvement et de la voie,

des chemins de fer de l'Ouest et de ses chefs des services

employés et ouvriers de tout ordre, dont la bonne volonté,

l'empressement et le zèle m'ont fourni le champ d'expérimentation, les moyens de traction et toutes les facilités d'opération et que je leur ai demandées; ensuite par M. Didier, inventeur, de fer de Lyon, propriétaire en par la compagnie du chemin devait commun avec l'Étai, ,d'un wagon armé de. patins qui m'être extrêmement précieux pour étudier le frottement, sur les rails, de différentes matières, à surfaces de diverses grandeurs, et qui a été mis complaisamment à ma disposition ; ensuite par M. le général Morin et par M. Tresca, directeur et sous-directeur du Conservatoire des arts et métiers, qui ont bien voulu me prêter, sur ma demande, un fort et excellent dynamomètre qui m'était indispensable pour faire des obsertions de résistance précises, Variées, complètes et concluantes ; enfin, et surtout, par l'administration des Travaux publics qui, en m'ouvrant les crédits nécessaires, m'a fourni l'indispensable moyen de mettre en oeuvre tous les éléments précédents de travail, par le payement de tous les frais de cette mise en uvre. J'ai d'ailleurs été assisté dans mon travail par plusieurs coopérateurs immédiats (MM. Didier, inventeur du wagon à patins-frein que j'ai employé ; Morin, inspecteur de la compagnie de l'ouest; Roulier et Martin, garde-mines ; Dubert,

dont le zèle et l'intelligence m'ont été d'un grand employé),

secours.

Un certain nombre de personnes notables ont bien voulu venir, sur mon invitation, voir la manière dont j'exécutais mes expériences, sur le chemin de fer de SiintLGermain, et leurs résultats les plus saillants, que j'ai pu leur mettre immédiatement sous les yeux. D'ailleurs tous les éléments de mon travail sont contenus dans de très-nombreux diagrammes et dans des notes étendues et détaillées, que j'ai prises pendant mes expériences, sur toutes les circonstances qu'elles ont présentées, notes et diagrammes que je conserve comme pièces à l'appui de mon mémoire.

PROCÉDÉ D'INVESTIGATION EXPÉRIMENTALE.

Les appareils frottants que j'ai employés ont été 10 Pour le frottement des roues calées, un wagon ordinaire à frein, dont le poids a varié de 6 à 10 tonnes (son poids exact a été pris chaque fois sur la bascule). Pendant toute la durée de chaque expérience , j'avais soin de vérifier et de noter si les roues étaient bien calées, complétement ou partiellement, ou bien si elles tournaient plus ou moins. 2° Pour le frottement des différentes matières, à surfaces frottantes plus ou moins étendues, un wagon (i) -muni de solides armatures fixées invariablement à son châssis, à droite et à gauche, entre les roues et aussi en avant et en arrière de ces roues, armatures qui reCevaient, et retenaient par de forts boulons, des patins faits de la matière qu'on voulait et qui pouvaient d'ailleurs être garnis sur leur surface inférieure de semelles en telle substance qu'on désirait. Ces patins, dont j'ai employé mi assez grand nombre, faits en différents bois, sans semelles ou avec semelles diverses, étaient établis de la manière indiquée par la fig. i (Pl. Il), avec double pièce milieu, dont l'une à fleur du reste et l'autre saillante, pouvant être placées ou enlevées au marteau, de façon à faire varier à volonté l'étendue de la surface

frottante, qu'on pouvait ainsi faire passer par diffé(i) De l'invention de M. Didier, qui le propose pour wagonfrein. Comme tel, ce wagon peut en effet rendre de très-grands et très-utiles services dans l'exploitation des chemins de fer.

Appucils froGallis.