Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 226]

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EMPLOI DE LA HOUILLE

pectivement 7,28 et 15',75 à Bury, on arrive aux dé-

427 mensions et de forme variables d'une machine à l'autre,

penses suivantes de combustible par kilomètre :

et destinée à empêcher les gaz et l'air de se diriger

Avec le coke. Avec la houille. SystêmeDouglas.

DANS LES LOCOMOTIVES EN ANGLETERRE.

o',107. of,o52.

Sur le chemin de Birkenhead à Chester, M. Douglas,

ingénieur du matériel, s'est arrêté, après bien des essais infructueux , à une disposition analogue à celle de M. Lees , moins la voûte en briques réfractaires d'une installation et d'un entretien plus économiques et remplissant aussi complétement son but. Je dirai quelques mots seulement des premiers essais faits sur cette ligne et dont l'expérience a démontré l'impuissance. On s'est toujours proposé d'introduire au-dessus du combustible et par la porte l'excès d'air nécessaire à la combustion. Dans une des premières dispositions, on avait pratiqué de nombreuses ouvertures dans la porte, et on déterminait un appel d'air par un jet de vapeur

dans la boîte à feu. A cet effet, un tube en cuivre rouge de om,o'5 de diamètre prenait naissance dans le dôme de vapeur et traversait la boîte à feu. Dans cette

partie, il était percé de deux rangées de petits trous, tellement dirigés , que les jets de vapeur qui en sortaient devaient rabattre vers l'arrière de la grille l'air admis par la porte. Il s'échauffait ainsi et se mélangeait à la fumée. Cet appareil donnait d'assez bons résultats, mais il demandait des précautions pour la conduite du feu; il le noircissait, suivant l'expression des mécaniciens. L'usure du tube était d'ailleurs extrêmement rapide, et l'on a dû promptement renoncer à cet expédient. On remplaça alors la porte ordinaire par une porte analogue à celle de M. Lees , et pour plus de sûreté, on ajouta dans la boîte à feu une surface courbe de di-

sans se mélanger vers les tubes. Pour éviter l'usure ra-

pide de ces surfaces, on en fit des bouilleurs qui,

outre l'effet d'inflexion qu'on attendait d'eux, offraient l'avantage d'augmenter la surface de chauffe. Mais leur présence était gênante pour le chargement et la conduite du feu ; en outre, ils masquaient completement la plaque tubulaire. On fut ainsi amené à pratiquer dans la boîte à feu deux portes entre lesquelles venait s'appuyer le bouilleur : la porte supérieure, sans aucune disposition spéciale, servait alors à jeter la houille sur le devant du foyer, et permettait, à la rigueur, de tamponner en marche un tube crevé (fig. 5,

6, 7 ) En même temps, les dimensions des foyers étaient augmentées et leur longueur portée à 2 mètres et au delà : cette disposition ne pouvait évidemment qu'augmenter

la quantité d'air affluente. Enfin, pour quelques machines, on facilitait l'admission de l'air dans le foyer en perçant dans la paroi d'avant de la boîte à feu deux

rangées, de quatre trous chacune, formés par des tubes en cuivre t taraudés à une extrémité seulement, portant à l'autre un épaulement et fixés par un boulon contre la plaque tubulaire ; trois ouvertures semblables étaient pratiquées dans chacune des parois latérales. L'utilité de ces ouvertures était très-limitée, puisque aucune disposition dans la boîte à feu n'empêchait l'air qui les traversait de se jeter immédiatement et sans agir dans les tubes. En somme, ces appareils , d'une installation coûteuse, compliquaient la construction , embarrassaient la boîte à feu, rendaient fort difficiles la visite et la réparation de cet organe , altéraient même sa solidité ;