Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 225]

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EMPLOI DE LA HOUILLE

DANS LES LOCOMOTIVES EN ANGLETERRE.

rant d'air sera plus grande (i) et que l'auvent direc-

s'est chargée de démontrer qu'on pouvait sans incon-

teur plongera plus avant dans le foyer. Une seconde partie, la plus rapprochée de la paroi arrière du foyer, sera entraînée par un remou naturel en sens contraire du courant principal; les flammes et la fumée reflueront vers la porte et seront brûlées par l'air affluent. Cet effet est parfaitement net dans toutes les chaudières fixes ou de locomotives qui admettent l'air de cette manière. Enfin la partie centrale de la nappe, rabat les flammes vers l'avant du foyer et remonte avec elles pour se rendre dans les tubes, en s'écartant d'autant moins de la plaque tubulaire que la vitesse d'entrée de l'air a été plus considérable. Dans ce parcours, le mélange entre les gaz et l'air peut ne pas s'opérer intimement; il sera à coup sûr beaucoup plus complet, si on brise cette colonne ascendante par un obstacle (voûte en briques ou tout autre moyen) fixé à la plaque tubulaire. A l'aide de ces suppositions théoriques, on arrive à comprendre l'utilité et l'effet d'un obstacle placé dans le foyer. Mais dans les machines de l'East Lancashire railway, les choses sont loin de se passer ainsi. L'ouverture d'admission de l'air est trop étroite, le plan directeur qui termine le chapeau ne descend pas assez

vénient supprimer la voûte en briques adoptée par M. Lees ; c'est ce qui ressortira de l'examen des sys-

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bas, pour donner, autrement que sur une très-faible largeur, à la nappe d'air, la direction et la forme qui conviendraient le mieux au but que l'on se propose. Mieux, du reste, que le raisonnement, l'expérience (i) Il est à remarquer d'ailleurs que cette vitesse sera d'autant plus grande qu'on admettra moins d'air par le cendrier;

c'est une nouvelle raison qui justifie l'habitude où sont certains mécaniciens de la ligne de Manchester à Sheffield et de Birkenhead à Chester, qui ferment presque compléternent le cendrier lors du chargement.

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tèmes qu'il nous reste à étudier. Les résultats de la substitution de la houille au coke se traduisent, comme précédemment, par une double économie sur le prix du combustible et sur la consommation; on peut en avoir une idée par le tableau suivant, qui donne le parcours et les consommations de

quatorze machines à voyageurs pour le mois de décembre x856, où l'on ne brûlait que du coke, et décembre 1858, où l'on ne brûlait que de la houille. DÉCEMBRE 1856. NOM DE LA MACHINE.

Kii0.,, parcourus,

Tamerlane Fire-King. Gazelle. Vesta. Orion il:olus

Phantom Mercury. Banshee, .Milo.

Jupiter.

Caliban Promettions Lynx.

6.205 6.008 4.520 4.145 5.650 4.325 5.610 4.510 6.160 5.620 5.980 5.200 4.575 4.997 73.505

Coke

consommé

par kilomètre, kit. 8,38 8,17 7,87 8,69 7,21 8,16 8,20 7,19 6,11

9,15 6,10 8,50 7,08 6,33 7,79

DÉCEMBRE 1858.

0,,,,,,re

Houille s consommée

parcourus'

par kilomètre.

6.790 5.098 6.134

kil. 7,52 8,16 5,50 7,83 7,51 6,39 7,67 7,53 6,46 8,22 6,58 8,43 4,96 7,25

80.540

7,15

6.310 6.294 5.022 4.827 6.640 6.995 4.920 5.115 5.630 5.655 5.111

. .1'

(a) (b)

(c) (d) (e)

(a) Maximum de consommation de coke. (b) Minimum de consommation de coke. (e) Maximum de consommation de houille. (d) Minimum do consommation de houille et réduction maxima de consommation. (e) Augmentation maxima do la consommation.

On voit donc que pour les machines à voyageurs on économise sur la consommation de combustible par . okilog., 64, c'est-à-dire 8,22'p. too. En tenant compte des

prix de la tonne de houille et de coke, qui sont res-

Résulta ta

économiques.