Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 19]

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DESCRIPTION DES MINES

ET USINES DE LA. LOZÈRE.

avait été foncé le grand puits, d'où l'on avait, à trois

On avait abandonné ces ouvrages en 1791, au moment de la découverte du Bosviel , et après avoir toutefois reconnu encore d'anciens travaux, à l'ouest du ravin des Combes, et avoir superficiellement exploré l'un des affleurements des Avesnes. Ce dernier travail peu considérable n'avait pas découvert les Avesnes , qu'on n'attaqua sérieusement que dix ou quinze ans plus tard.

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niveaux intermédiaires, poussé des galeries occidentales sans succès : on ne se borna pas là. Du troisième plan,

on fonça un nouveau puits dans la région ouest jusqu'au quatrième, et puis un autre, du quatrième au cinquième. Sur la hauteur de ces deux puits, on put établir quelques exploitations en gradins de peu d'étendue et sans continuité. Comme dernière tentative, on traversa la mise argileuse qui , vers l'ouest, limite tous les étages ; mais on ne retrouva pas les veines minérales, et on ne put déterminer ni le sens ni l'étendue de leur rejet par la faille.

C'est donc dans les ouvrages des troisième, quatrième et cinquième plans que nous laissons l'exploitation de la Picadière , pendant les dernières années du XVIII' siècle. Mine En même temps qu'on poursuivait les veines de la du Colombert. Picadière , on tentait seulement l'exploitation de leurs prolongements, vers le point de rencontre du ravin des Combes et du ravin de la Picadière. Filon La première galerie ouverte à l'est des Combes, sur des Anciens. e, 3.) un affleurement barytique et ferrugineux, rencontra de (pl.Ii, vieux travaux très-irréguliers, mais assez étendus, et sur la date desquels on n'a jamais rien su ; c'est toutefois dans cette mine qu'on observa des traces d'exploitation par le feu, ce qui fit appeler le filon les an-

ciens. Gêné par les vieux travaux, on entreprit, à la jonction des deux ravins, le percement du Colombert , qui rencontra le filon à 5o ou 55 mètres de son entrée. Une fois sur le filon, on s'étendit sur 8o ou 90 mètres à l'est et 85 mètres à l'ouest; mais on n'a trouvé quelque peu de minerai que dans la partie correspondante aux anciens travaux ; encore ce minerai était-il peu argentifère (250 grammes au quintal de plomb d'ceuvre).

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Filon des Avesnes.

Le filon du Bosviel découvert en novembre 1771 fut, Mine du Bosviel.

à cette date, sondé sur deux points principaux, écartés de 6o mètres l'un de l'autre. On était là à 16o mètres environ au-dessus de la vallée du Luech , de sorte qu'on avait toutes facilités pour effectuer des percements sans foncement de puits ; mais le peu de minerai retiré de ces premières attaques avait découragé les exploitants qui, manquant d'ailleurs de bras, avaient abandonné ce filon vers 1794 ou 1795. Le minerai retiré

avait cependant une teneur en argent comparable à celle de la Picadière et on n'était qu'aux affleurements. Au-dessous du village du Villaret , où passent les

grosses crêtes du filon du sud, une épaisse veine harytique s'en détache sur une longueur de 25 à 5o mètres. Entre elle et les crêtes stériles, les schistes présentaient de très-belles mouches de galène cristalline; on entreprit une galerie sur l'une des veines qui sillonnaient cet amas. Le peu de richesse en argent, l'éloignement, la difficulté des transports firent abandonner ce travail en 1787. Il en a été absolument de même au Massu fret, où se continuent les mêmes appa-

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rences : il y avait même là des fouilles anciennes assez profondes. Au Clot , encore sur les ramifications du grand filon Filons du dot.

du sud, à 1.5oo ou 1.600 mètres à l'ouest de la Picadière , on fonça un petit puits qui rencontra un massif