Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 18]

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ET USINES DE LA LOZÈRE.

DESCRIPTION DES MINES

90 à 2 oo mètres, on a enlevé un premier massif de 30 mètres au-dessous et à l'aplomb du deuxième percement et un second de 90 mètres dans la partie occidentale du filon. Ainsi jusqu'au niveau du troisième plan la longueur

des travaux productifs est au développement total comme 2 est à ; et, quand nous parlons de travaux productifs, nous remarquerons qu'ils devaient l'être réellement beaucoup ; car on négligeait alors tout ce qui donnait une proportion un peu forte de minerai de

bocard. C'est ainsi qu'il faut comprendre la phrase suivante, d'un rapport du temps : « On a épuisé le filon sur toute la hauteur des trois premiers étages. »

Déjà au troisième plan le filon s'est sensiblement élargi et le minerai s'y trouve plus disséminé. Aussi les travaux ouverts à l'est et à l'ouest du grand puits, allant du milieu du troisième au quatrième plan, outils généralement moins produit qu'au-dessus. A 5 ou 6 mètres au-dessus du fond de ce grand puits, le minerai disparut, de sorte qu'au lieu de s'étendre en direction au niveau même du grand pereement, sur les veines de la Picadière , on dut remonter de 5 à 6 mè-

tres. La galerie occidentale ouverte à cette hauteur a été à peu près stérile; on remonta encore, et à 6 mètres au-dessous du troisième plan et toujours à l'ouest du grand puits, on en a poursuivi une nouvelle sur 8o ou 85 mètres sans plus de succès. On s'est alors rejeté sur la portion à l'est du grand puits. La première des galeries précédentes fut suivie vers l'est : elle a trouvé deux colonnes de minerai qu'on a pu exploiter jusqu'au

troisième plan en remontant ; mais la longueur des parties exploitables ne dépassait pas 8 à io mètres. En somme, le massif du troisième au quatrième niveau paraît donc avoir été assez pauvre. Il serait possible

aussi qu'avec le système d'exploitation adopté, c'est-à-

dire en allant par allongements et descenderies sans traverses fréquentes, on eût négligé quelques veines exploitables dans cette partie renflée du gîte. Par contre, aux niveaux des troisième et quatrième plans, le filon du grand percement a été d'une exploitation assez avantageuse. A partir de sa rencontre par

le grand percement, on s'est allongé à l'est sur ioo à o mètres et M'ouest sur 5o ou 52 mètres, après lesquels

le filon devenait stérile. Des deux côtés on s'est mis en communication avec les ouvrages des veines de la Picadière au même niveau. Le filon du grand percement a été exploitable sur toute la hauteur du quatrième au troisième plan et sur tout le développement des galeries de niveau. Au-dessus du troisième pl(In il devenait stérile. En général le minerai sorti était d'un grain plus grossier et moins argentifère que dans les autres veines

(250 à 3oo grammes d'argent au quintal de plomb d' ceuvre) .

Les travaux entrepris au-dessous du quatrième plan

pendant cette première période, tant sur le filon du grand percement que sur les veines de la Picadière , ne semblent pas avoir été bien avantageux.

D'une part, sur le premier, on fonça un puits à 20 mètres à l'ouest du percement ; arrivé à 15 ou 20 mè-

tres, il perdit le minerai, et les 4o ou 5o mètres de galerie faits au fond de ce puits, pour fixer le cinquième

plan, n'ont pas donné de minerai en quantité exploitable; on fit même, dans le but de retrouver quelques veines minérales, plusieurs traverses infructueuses. D'autre part, on explora complètement les massifs, au-dessous du troisième et du quatrième plan, dans la

partie ouest de la Picadière. Nous avons dit tout à l'heure que, du milieu du troisième plan au quatrième,