Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 232]

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EXPLOITATION DE LA HOUILLE

DANS LE BASSIN DE COMMENTRY.

mées , de rails à: champignon, qui s'ajusteraient de

pleines ; puis on les relève et on les enraille de nouveau, ce qui se, fait avec la plus grande facilité.

même sur des traverses en chêne. Cette forme userait moins vite les roues des bennes, mais les rails pèseraient davantage et coûteraient plus cher.

Les galeries de roulage sur le mur de la couche celles qui mènent de ces galeries aux puits d'extraction, les galeries ouvertes près de la surface pour amener les remblais aux puits, renferment toujours une double voie ; par suite, l'une des voies sert à la descente , et l'autre à la remonte des convois. Par économie, on aurait pu ferrer les galeries de roulage à simple voie, et établir des croisements de distance en distance. On a préféré une voie plus coûteuse, mais plus simple, et telle que les convois ne fussent jamais arrêtés, soit par le dérangement des croisements, soit par les stationnements qu'ils nécessitent ; ceci en vue de faire produire à chaque puits d'extraction le plus possible.

L'expérience prouve que le prix de revient du char-

bon diminue à mesure que le rendement du puits

augmente. L'écartement des rebords des roues de bennes étant

de o",56, on donne o",58 d'écartement aux rails , dimension prise en dedans ; on laisse un mètre d'écart entre les milieux des deux voies; la largeur des bennes étant de o",85 , on voit qu'il reste entre deux bennes qui se croisent, 0'20, et entre les bennes et les parois de la galerie de roulage, o",55. Les traverses ne reçoivent qu'une seule voie ; quand elles sont longues (dans les renflements des puits de l'Union et Saint-Antoine, il y en a qui ont jusqu'à 15o mètres), on ouvre dans les piliers voisins , de distance en distance, de petites gares ; les bennes vides sont renversées sur le côté, pour laisser passer les

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'L'empierrement reconnu le meilleur pour ces voies souterraines, qui sont plus ou moins trempées d'eau, sont les scories de mazeries ou de fours à puddler ; les plus gros morceaux occupent la partie inférieure : termine par du menu, en recouvrant légèrement les traverses en chêne. Il suffit d'ailleurs d'empierrer lés voies des chevaux. On comprend, sans qu'il soit nécessaire d'insister sur ce sujet, combien une galerie de roulage bien entretenue influe sur le rendement d'un puits et sur le prix de .reVient du charbon , surtout quand il s'agit , comme à Commentry, d'un transport souterrain de 2.000 mètres. Une précaution utile à prendre, c'est de ferrer les chevaux à chaud dans les travaux souterrains ; il est très-facile d'y installer une petite forge volante, alimentée par du charbon de bois, si l'airage n'est pas très-actif. Les fers tiennent beaucoup plus longtemps que lorsqu'ils sont ajustés au dehors, et posés à froid dans le fond. Les chevaux habitués au roulage mettent ordinairement deux jambes dans la voie, et les deux autres dans l'entre-voie ; malgré cette précaution, toute d'instinct, leurs pieds portent souvent sur les rails, ce qui ébranle les fers. Les .scories ferrugineuses, en s'introduisant entre le fer et la corne, peuvent les blesser à la longue. Nous distinguerons plusieurs sortes de platelages : .1° Ceux des accrochages des remblais et du charbon.

Ils sont composés (Pi. I., fig. 6 et 7) de traverses recouvertes de fortes planches de chêne, sur lesquelles on 'fixe par de grands clous à tête fraisée trois à quatre feuilles

de tôle de o",o1 d'épaisseur, :2",50 de longueur et i m. de largeur. Ces feuilles sont posées de manière que leur

Plalelages en tôle.