Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 231]

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. EXPLOITATION DE LA HOUILLE

vrent en même temps les fusées des essieux. La benne porte à sa partie supérieure deux fortes oreilles qui sont saisies par les crochets des chaînes-câbles. Vers la partie moyenne sont fixés deux crochets par quelques mailles et une ferrure, appropriée, appliquée au dehors et au dedans de la benne, de manière à intéresser plusieurs douches; ils servent à atteler les bennes pour en former

des convois. Dans les mines des environs de SaintÉtienne, les roues sont à claire-voie, en fonte grise et non trempée ; l'expérience a démontré qu'il convenait de les faire pleines, en fonte grise, mais trempée jusqu'à une ligne ,fte profondeur environ. Elles supportent

mieux les chocs à leur arrivée au fond et au jour, et surtout dans les puits ; en outre, elles s'usent moins vite par leur frottement contre les rails. A Commentry, au lieu d'atteler les chevaux au moyen de palonniers fixés aux crochets des bennes, on se sert de brancards en fer, très-légers (Pl. II , fig. i5 et 16) , entièrement supportés par les chevaux quand ils sont dételés : ces brancards présentent une espèce d'anneau qui est traversé par l'oreille de la benne ; une clavette courbe fixe

DANS LE BASSIN DE cOMMENTEy.

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peuvent servir dans des galeries inclinées et s'atteler au X câbles en fil de fer des plans automoteurs. Les roues très-rapprochées permettent d'établir une double et même une triple voie dans des galeries à section moyenne il en résulte delle une économie de boisages. Ces roues entièrement tachées par la caiSSe ; se trouvent, pendant l'ascension dans les puits à l'abri des thocs ; les essieux, fortement appuyés t Mitre les trois tasseaux , peuvent aussi supporter, sans ployer, des chocs violents ; ce qui arrive quand on reçoit les convois au jour et au fond, et quand une benne vient à se décro-

cher pendant l'ascension. Ces bennes peuvent être poussées par des hommes, te qui a lieu, en effet, jusqu'à 2oo mètres et 5tiù mètres des puits d'extraction, ou traînées par des chevaux. Sur une pente de om,005 au plus, un cheval de force ordinaire peut descendre, pendant les postes de charbon, 12 i5 bennes en remontant à vide, et remonter pendant les postes de

modérer à volonté la vitesse des convois. Quant au poids

remblais six à sept bennes en descendant à vide. Il parcourt dans une poste environ 18. où() mètres. Les bennes attelées sont espacées d'environ om,2ü ; il en résulte qu'elles tournent sans dérailler , dans les courbes les plus fermées, n'auraient-elles que 2 mètres de rayon. Cependant, comme de telles tourbes fati-

du brancard pendant la marche, il est à peu près insi-

guent beaucoup les chevaux, on les évite autant qtte

gnifiant.

possible en modifiant la direction des voies de roulage. Les rails souterrains sont tout simplement des barres

les brancards. Ce système est très-avantageux ; les chevaux sont très-vite attelés et dételés, ils peuvent

Les bennes. à roulettes présentent les avantages suivants : peu élevées, elles sont faciles à charger, même

dans les galeries basses ; d'un faible poids , deux hommes les remettent aisément sur les voies , quand elles déraillent, ou les font sauter d'une voie sur une autre, ce qui se présente toutes les fois qu'une benne de remblais ou de charbon doit passer de la voie de roulage dans une traverse, ou réciproquement. Elles

de fer plat ayant oni,o6 à ou',o7 de large, et om,o d'épaisseur; leur longueur est très-variable ; en général, elle est de 6 mètres. Ils sont fixés sur des traverses en chêne, de Orn,12 de large sur o,o8 d'épaisseur environ , et maintenus par des cales en chêne, suivant la méthode ordinaire. On pourrait se servir dans les galeries de roulage, excepté dans les courbes trop fer-

Voies de fer.