Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 97]

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FABRICATION DU COKE

bonne nature : cette condition une fois remplie, la propreté exerce une très-grande influence, évidente à priori, mais qu'il importe d'apprécier à sa juste valeur : c'est ce que des expériences nom-

breuses noué ont permis de faire pour tous les charbons des bassins de Mons et de Valenciennes, et spécialement pour ceux de l'Agrappe. Déjà les compagnies des chemins du Nord et de Saint-Germain avaient fait quelques expériences sur les cokes de l'Agrappe (t) , et M. Flachat , in-

génieur en chef des chemins de la rive droite,

qui les suivait avec beaucoup de soin , signalait de

singulières anomalies. Tantôt le coke fabriqué

avec des houilles de la fosse n° 3, réputées les meilleures , paraissait bon ; il ne donnait point de mâchefer, ne salissait point les tubes ; tantôt, au con-

traire, il s'allumait à peine, faisait beaucoup de mâchefer, obstruait les grilles, et donnait peu de vapeur ; la qualité du Coke était, en un mot, trèsvaria ble.

Mon premier soin , en arrivant sur les lieux,

fut de faire mettre .à part les charbons qui provenaient de certaines couches où le toit et le mur étaient très-mauvais , en sorte qu'on ne pouvait faire l'abattage sans mêler à la houille des matières étrangères; en même temps l'ouvrier dut apporter

plus (l'attention dans le travail à la veine : une surveillance plus sévère fut exercée. Olr essaya sur le chemin du Nord, le coke fabriqué avec de la huiile , à l'extraction de laquelle ces précautions avaient été 'appôrtées ; chaque jour .(1) Il y a quatre fosses en activité à l'Agrappe ; ce sont les fosses n° 2 011 la Cour ; no 3 ou le Grand-Trait ; n° 5 ou Sainte-Caroline ; no 12 ou Noirebain.

POUR LES LOCOMOTIVES.

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on tirait de 1.5oo hectolitres à 2,000 hectolitres, dont une partie était consacrée à la fabrication du coke pour le chemin du Nord; pendant trois mois qu'ont duré les expériences, celui-ci en a con sommé journellement 6o à So tonnes ; et les ingénieurs et les mécaniciens l'ont trouvé constamment d'un bon usage ; il ne pouvait donc y avoir aucun doute sur sa qualité. Or rien n'avait été changé dans le mode de fabrication; on avait employé les mêmes fours et /a même houille. A quoi donc pouvait être attribuée cette amélioration notable et constante, si ce n'est à la propreté de la houille? Des essais analogues furent faits avec les houilles des trois autres fosses en exploitation à l'Agrappe, et les mêmes soins, les mème précautions, s'ils n'ob-

tinrent pas le même succès, amenèrent toujours une amélioration. Les résultats de c .s expériences semblaient déjà prouver clairement que la houille était d'une bonne nature, et que les matières étrangères, introduites lors de l'extraction, altéraient seules la qualité du coke.t, C'est ce que devaient mettre encore mieux en évidence les essais suivants.

On a fait usage de deux grilles, l'une placée horizontalement, l'autre au-dessous de la première et inclinée.

Les barreaux de la grille horizontale étaient espacés de 3 centimètres environ, ceux de la grille inclinée de 8 millimètres.

En jetant la houille sur la première grille au sortir de la fosse, on la séparait en trois parties; la première , composée de ce qui. ne passait point à travers la première grille, et que l'on désignecomTome XVII, 185o.