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41°
INSTRUMENTS
Sans parler, en effet, des irrégularités inhérentes
à la nature même du magnétisme, ou des perturbations qui peuvent résulter des influences locales du sol sur lequel on opère (1), il est bien certain que les imperfections mécaniques du mode de suspension contribuent pour une grande part à ces anomalies, tout en laissant à l'aiguille des mouvements de trépidation gênants, et qui rendraient même impossibles les observations trèsprécises.
Dans tous les instruments portatifs, l'aiguille aimantée repose par une chappe en agate sur un pivot métallique; or il est bien connu que les résistances qui se produisent ainsi au centre de rotation suffisent, dans le voisinage de la position d'équilibre, pourcontre-balancer la force directrice, Perfectionne ments.
dont le moment statique devient presque nul. M. Porro a rendu la suspension par un fil de cocon possible dans les instruments portatifs en empruntant à Gauss l'idée ingénieuse qui lui avait servi à perfectionner les observations sédentaires. Quand une aiguille aimantée est suspendue horizontalement à un fil , on peut, en vertu des lois connues de la composition des mouvements rotatoires, décomposer tous les mouvements possibles de la manière suivante i° Mouvement pendulaire autour du point de suspension dans un plan normal à la longueur de l'aiguille; (1) M. Porro a vu quelquefois, en Piémont, l'aiguille déviée de 10 à 15 g. par le voisinage des roches serpentineuses contenant probablement du fer oxydulé. On sait que la boussole est complétement affolée aux alentours de certains filons.
POUR LES LEVÉS DE PLANS.
4"
2° Mouvement pendulaire autour du même point, dans un plan parallèle à cette longueur ; 3° Mouvement de rotation autour de l'axe longitudinal horizontal de l'aiguille, comparable à un mouvement de roulis;
4° Mouvement de rotation autour de l'axe transversal horizontal de l'aiguille, comparable à un mouvement de tangage ; 5° Mouvement de rotation azimutal autour d'un axe vertical.
De ces cinq mouvements, le dernier est le seul qu'il s'agisse d'observer; il faut le dégager de tous les autres. A peu près au milieu de l'aiguille et perpendiculairement à sa longueur, on fixe une glace pa-
rallèle, étamée sur une moitié de sa hauteur, comme un miroir de sextant ; cette glace participe aux mouvements d'aiguille. En avant de l'aiguille, à une certaine distance du miroir, on fixe invariablement , dans la monture de l'instrument, un fil vertical très-fin, et en arrière de l'aiguille, à la même distance du miroir, une échelle graduée en parties égales tracée sur un verre dépoli. L'image mobile du fil immobile vue par réflexion dans le miroir étamé se superpose donc à l'échelle fixe vue directement au travers de la partie transparente de la glace ; or il est flicile de comprendre que cetteimage mobile n'est influencée que par les oscillations azimutales de l'aiguille. En effet, le premier mouvement pendulaire et le mouvement de roulis laissent le miroir dans son propre
plan, et n'affecteront pas la position de l'image réfléchie. Le second mouvement pendulaire et le mouvement de tangage imprimeront seulement à cette image un mouvement de balancement