Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 205]

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POUR LES LEVÉS DE PLANS.

INSTRUMENTS

Si donc on regarde ces fils au travers de leur propre système objectif avec une autre lunette dont les fils du micromètre vus du centre de l'objectif sous-tendent un angle précisément égal à 2c,), leur image se Superposera exactement au réticule de cette seconde lunette.

On comprend d'ailleurs, puisque les rayons arrivent à la seconde lunette comme si l'objet était transporté à une distance infinie, qu'elle n'a pas besoin d'être anallatique. Mais ce contrôle simple et indépendant de la position qu'on donne

à l'étalon, exige que le réticule de la lunette

douteuse soit préalablement amené précisément à son foyer principal; or cet ajustement peut laisser quelque incertitude. Si le foyer principal extérieur de l'objectif de la lunette-étalon coïncidait précisément avec le centre d'anallatisme de la lunette douteuse, l'ajustement préalable des fils de cette dernière deviendrait inutile. En effet, parmi les rayons qui émanent des diverses positions h, b' que peut occuper le fil supé-

rieur du micromètre (/?g. 13, Pl. F), ceux qui auront d'abord chemine parallèlement à l'axe optique central , puis passé au point I, sont sortis du dernier objectif comme s'ils venaient du point H.

Mais si H est précisément le foyer principal extérieur de l'objectif 0, ; après être entrés dans la seconde lunette, ces rayons chemineront parallèlement à son axe optique central ; toutes les images des fils a, b, a', b', se forment donc dans la lunette-étalon avec un écartement égal, quelle qu'ait été primitivement la position cru réticule, et l'image de ces fils se superposera dans tous les cas au réticule de la lunette-étalon.

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Ce moyen de vérification sera donc, à la différence du précédent, indépendant de l'ajustement du réticule de la lunette douteuse; mais il en diffère aussi parce qu'il exige que la lunette-étalon soit placée clans une position telle que le foyer principat extérieur de son objectif coïncide précisément avec le centre d'anallatisme de la lunette douteuse, et cet ajustement peut à son tour laisser quelque incertitude.

Si l'on combine ces deux procédés, ou,

d'autres termes , si on ajuste aussi exactement que possible le réticule de la lunette douteuse au foyer principal de son système objectif; et si, pour observer ce réticule, on place la lunette-étalon de

manière que le foyer extérieur de son objectif coïncide, à très-peu près, avec le centre d'anallatisme de la lunette douteuse ; on se sera, par la première disposition , presque soustrait à l'influence des petites erreurs sur la position de la lunette-étalon, et par la seconde, à l'influence des petites erreurs sur l'ajustement du réticule de la lunette douteuse. Il est clone évident qu'alors

même que ces deux conditions indépendantes n'auraient pas été , chacune individuellement rigoureusement observées, puisque chacune d'elles

fournirait pour son compte une vérification approchée, on arrivera, par leur emploi simultané et par leur concours, à un contrôle qu'on devra regarder comme absolu ; les erreurs, s'il en reste, étant nécessairement devenues d'un ordre inférieur (I). 3° Vérification de la position du` centre d'anallatisme. (t) Voir la note 3.