Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 204]

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INSTRUMEN'I'S

quand elle est sortie de ses mains, de la soumettre à des vérifications très-sûres et très-faciles. I° Vérification du réticule. Vérification des L'écartement des différents fils peut se mesurer

1rue nr tetse

arnnecseus:

à l'aide d'un cathétomètre, d'une vis micrométrique , avec tous les instruments qui permettront

d'évaluer avec précision de petites distances; mais il est plus simple encore de s'assurer 'que les con-

ditions même de lecture qu'on cherche à obtenir sont exactement remplies. Si l'on pointe, par exemple, en terrain horizontal, le fil a du réticule à trois fils (fie. 6, Pl. F.) sur le zéro de la mire, on doit trouver, quelle que soit d'ailleurs la graduation de cette mire, la somme des lectures en d et g égale à to fois leur différence. 2.° Vérification de l'angle sons-tendu au centre d'anallatisme. La valeur de cet angle joue un grand rôle dans les calculs et doit être connue avec une précision extrême.

Premier procédé :

On suppose la lunette montée sur un cercle vertical gradué; on commencera par disposer l'une des branches horizontales du pied parallèlement au plan de ce cercle. Le vernier coïncidant avec la division zéro, on établira le cercle, soit au moyen, des vis calantes du pied , soit au moyen de la pince qui l'arrête sur

son support, de manière à pointer très-exactement le fil supérieur, par exemple sur un objet

immobile; puis on fera marcher le vernier jusqu'à pointer sur lé même objet le fil inférieur. La lunette aura décrit sur le limbe un angle précisément égal à 2E0 ; mais comme cet angle est très-

POUR LES LEVÉS DE PLANS.

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petit, la graduation ne le donnerait pas avec une précision suffisante.

Fixant alors la lunette sur le cercle, on fera encore mouvoir celui-ci, soit avec la vis calante du pied, soit dans la pince qui l'arrête sur son support, de manière à ramener le fil supérieur sur le point de mire qu'il avait abandonné. Puis le cercle demeurant de nouveau immobile à son tour, on ramènera, par un mouvement angulaire de la lunette, le fil inférieur sur le même

point, et cette lunette aura encore décrit sur le limbe un angle w.qui s'ajoutera au premier.

Si l'on répète cette opération vingt fois, par exemple, la lunette aura finalement parcouru sur le limbe, entre sa première et sa dernière position, un angle égal à 2o x 2w. La quantité cherchée 2cô se déduira donc de la lecture extrême avec une précision vingt fois plus grande que celle de la graduation.

Second procédé : Si l'on a une lunette-étalon dont la construction soit rigoureusement vérifiée, elle pourra servir à contrôler toutes les autres. Supposons, en effet, qu'on ait mis le réticule de la lunette douteuse à son foyer principal ;(

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Pl. r), tous les rayons émanés de ci sortiront de l'objectif parallèlement à l'axe optique central, tous les rayons émanés de b en sortiront parallèle-

ment entre eux ; or comme l'un d'eux sort, par construction, suivant IIK , tous sortiront parallèles à IIK, et l'intervalle des fils ab sera vu au travers du système objectif comme s'il était à une distance infinie, et qu'il sous-tendit précisément l'angle d'anallatisme qu'on a désigné par aw.