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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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MINES DE CHARBON, 448 Ces cokes provenaient des mines de la compa-

gnie du Janon, dont les produits sont d'assez. bonne qualité. Le coke de Saint-Etienne est très solide, trèsserré; dans un fourneau à courant d'air forcé, il brûle avec une très-vive chaleur. Il paraît néanmoins être peu propre à la production de la fonte douce dans les fourneaux, et à sa conservation dans les fourneaux à la Wilkinson. Plusieurs fon-

deurs de Paris lui reprochent de blanchir la

fonte et de l'aigrir à la seconde fusion. Il est vrai qu'ils ne se servent que de coke obtenu en vase clos. Cependant celui qui est fabriqué dans les

mêmes circonstances avec du charbon dur de Mons n'a pas le même inconvénient, il rend même la fonte graphiteuse. C'est d'après ces observations que l'un des plus habiles fondeurs de Paris, M. Laurent Thiébault , mélange, pour la carbonisation, le charbon de Saint-Etienne et le charbon dur de Mons. 56 concessions. Le terrain houiller de Saint-Etienne est par-

tagé en un grand nombre d'exploitations. Le bassin entier, y compris le territoire de Saint-

Chamond et Rive de Gier, a été divisé en 56 con-

Mode

cessions très-inégales, parmi lesquelles on n'en exploite que 35, dont 18 sont situées dans l'arrondissement houiller de Saint-Etienne. Le mode d'exploitation y est simple et peu

d'exploitation. dispendieux. Il n'exige pas ce grand développe-

ment de travaux, indispensable dans les mines du Nord. On atteint les couches, soit par des galeries d'écoulement, soit par des fendues, c'est-à-dire par des galeries inclinées, en s'enfonçant suivant leur propre pente; soit par des puits verticaux

QUI APPROVISIONNENT PARIS.

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au fond desquels on conduit une galerie à travers bancs. Ce dernier mode domine aujourd'hui (1). La profondeur des puits est très-peu considél'able. Ils ont 4o, 5o , 7o m. Il est très-rare qu'ils aillent jusqu'à r oo m. (2). Lorsqu'on est arrivé à une couche, on y conduit

Puits.

Galeries.

des galeries horizontales dites fonds, larges au moins de 2 mèt., le plus souvent de 3 à 5 ni. Les piliers laissés entre elles , ont 8 à Io mètres d'épaisseur , lorsque la couche est très-puissante ou que la houille en est friable. Avec des couches peu épaisses et solides , on leur donne beaucoup moins, 2, 3 , ou 4 mètres. Ils sont recoupés par des galeries d'inclinaison dites descentes ou poin-

tes, ordinairement moins larges que les .fonds. Lorsqu'on a poussé ce système de galeries rectangulaires aussi loin qu'on se l'était proposé , on revient sur ses pas, en enlevant le plus possible de la houille laissée en piliers. Le clépileinent s'opère sans esprit d'aménage-

ment. Il est rare qu'on ne sacrifie pas alors une grande quantité de charbon : lorsque les couches sont puissantes, on en abandonne au toit ou au mur, souvent à l'un et à l'autre, des bancs intacts, qu'aux

prix courans on ne saurait extraire sans perte. Il

arrive ainsi quelquefois qu'on ne retire pas la moitié de la houille : cependant il existe quelques

exploitations où, à l'aide d'un boisage bien entendu, au moyen de remblais, et sur des couches minces, on l'enlève entièrement. Il existe encore à Firminy une exploitation à ciel ouvert.

11 n'est question ici que des mines situées sur le versant de la Loire. A Rive de Gier, l'exploitation exige l'emploi de moyens beaucoup plus puissans les puits y unt jusqu'à 36o mètres.

Dépilement.