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d'après des renseignemens qui m'avaient été donnés sur son compte, j'ai eu une conférence avec les demandeurs, je leur ai parlé de leur affaire, je les ai questionnés sur leurs projets, je leur ai fait voir la nécessité de faire connaitre leurs associés. Ils m'ont alors déclaré que leur intention était une fois la concession obtenue, de former une compagnie à laquelle ils passeraient leurs droits, sous la condition d'être sociétaire non payant. Je crois bien que ceux qui se présenteraient en leur lieu et place pourraient faire valoir l'établissement et même le faire prospérer, mais j'aimerais mieux voir Allemont entre les mains de l'Ecole pratique, si toute fois elle s'engage à payer les dettes, car il faut d'abord prendre les moyens de rembourser les créanciers. La mine est bonne, nous avons présentement onze filons qui peuvent être de suite exploités dont deux de la plus grande richesse, sept très bons, mais un peu inférieurs et quatre qui peuvent s'exploiter avec le bénéfice [?] J'ai eu de meilleures nouvelles de ma famille, mais la santé de ma mère et celle de mon jeune frère me donnent toujours de l'inquiétude. Ma mère a eu la bonté de m'écrire elle même malgré sa grande faiblesse. J'ai ici de belles collections de mes dernières courses ; quand il me sera permis de me rapprocher de Paris. J'aurai le plaisir de vous y faire participer, je crois que vous aurez lieu d'être satisfait. Veuillez bien faire agréer mes hommages à votre dame et recevez je vous prie l'assurance des sentimens d'attachement et de reconnaissance que vous avoue pour la vie votre très humble et dévoué disciple.

[Signature : Héricart de Thury]