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ÉLIMINATION DU SOUFRE DES PRODUITS SIDERURGIQUES

au cours du travail sur sole, Lorsque les scories sont acides, ou, dans la variante basique de ce travail, à partir du moment où les additions de minerai ont commencé. On a bien constaté une élimination de soufre, peu accentuée d'ailleurs, soit au commencement dupuddlage, soit au début du travail sur sole basique, lorsque l'on charge la fonte à l'état liquide sur une couche de calcaire et que l'on enlève la première scorie immédiatement après sa formation. C'est que, dans ces deux cas, le bain liquide, contenant des proportions notables de carbone et de manganèse et protégé contre l'oxydation par une couche de scories calcaires, se trouve dans des conditions un peu analogues à celles qui sont réalisées dans les mélangeurs : le sulfure de manganèse monte à la surface et se dissout dans la scorie. Cette phase de désulfuration, de durée très limitée, prend fin dès que commence l'élimination du phosphore. Les tentatives que l'on a pu faire pour en augmenter l'importance, le procédé Saniter par exemple, n'ont abouti à aucun résultat réellement pratique. L'absence d'élimination du soufre au cours de l'affinage sur sole coïncide avec la présence constante du sesquioxyde de fer dans les scories. Dans un grand nombre d'analyses de ces scories, on a malheureusement négligé d'indiquer La fraction du fer total qui se trouve au degré supérieur d'oxydation ; mais on trouvera des indications précises à cet égard dans notre communication au Congrès de 1889 (Bull. Soc. Ind. Min., 3 e sér., t. III, p. 1466 à 1481). Au cours de l'affinage sur sole basique, par exemple, d'une fonte désulfurée au cubilot, on a constaté dans la scorie des teneurs en Fe 2 0 3 partant de 9,76 p. 100 immédiatement après la fusion de la charge, s'abaissant à 3,3 au moment de la première addition de minerai et se

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relevant ensuite progressivement jusqu'à 8,87 p. 100 à la fin de l'opération. En même temps, la teneur en soufre, qui était de 0,011 p. 100 seulement à l'origine, augmentait progressivement jusqu'à une valeur de 0,033 p. 100, atteinte un peu avant l'addition finale. Une pareille augmentation ne peut s'expliquer que par une absorption du soufre contenu dans les gaz de gazogène : elle a été constatée par d'autres observateurs dans des circonstances analogues. Si l'on fait abstraction de ce phénomène secondaire, on est amené à conclure que le soufre ne s'élimine pas au cours de l'affinage et que, pour obtenir des produits purs, il faut partir d'une fonte que l'on aura désulfurée au haut fourneau en réglant convenablement l'allure de celui-ci et en lui adjoignant un mélangeur. Nous n'avons pas à revenir, d'ailleurs, sur les conclusions que nous avons énoncées précédemment au sujet du mécanisme de l'élimination du soufre dans ces deux appareils.

Tome IX, I90fi