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De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
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DILATATION DES SOLIDES, DES LIQUIDES

rentes natures, posées l'une sur l'autre dans toutes leurs longueurs. Elles sont fixement attachées ensemble par l'une de leurs extrémités. A l'autre extrémité il y a sur l'une des règles

une division de parties égales, sur l'autre un vernier dont on lit le mouvement avec un microscope. La quantité dont ce vernier marche

entre deux températures fixes, est évidemment

égale à la différence de dilatation des deux barres. En portant sur ce nivellement un appareil de ce genre à diverses températures de plus en plus élevées , jusqu'à 3oo degrés du thermomètre à mercurè, MM. Petit et Dulong sont. parvenus à cette conséquence inattendue.

que, dans les hautes températures, la dilatation des métaux suit Une marche plus rapide que celle du thermomètre à mercure, et à foi, lion i pies rapide que celle de

de sorte

que quand un thermomètre d'air marquerai 3oo degrés sur son échelle , le thermomètre à mercure en marquerait 31o, et le thermomètre métallique .32o.

Il était sans doute impossible de prévoir ce résultat , et l'on était loin de s'y attendre. Toutefois il n'est pas contraire- aux analogies; car il ne veut pas dire que la dilatation des métaux comparés à l'air croît plus rapidement que la dilatation absolue du mercure ; ce qui serait en effet très-invraisemblable, mais plus rapide-

ment que la dilatation apparente du mercure dans le verre , laquelle est l'excès de la dilatation propre de ce liquide sur celle de l'enveloppe qui le contient. Or , puisque l'observation du thermomètre métallique donne aux taux une dilatation croissante par rapport it

ET DES ELUIDES

LASTIQUES.

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l'air, il est probable , il est même certain , par les expériences de MM. Petit et Dulong, que le verre participe aussi à cette propriété. Alors, l'accroissement progressif de son volume doit faire paraître celui du mercure moins sensible, et peut le balancer assez pour rendre sa marche plus lente que celle des métaux considérés iso-

lément. C'est aussi ce que les auteurs du Mémoire ont eu soin de remarquer. Or, si ces idées étaient exactes, la dilatation du mercure dans les métaux, dans le fer, par exemple, devait paraître croissante, ce liquide se dilatant plus que le métal. C'est aussi ce que les auteurs du Mémoire ont vérifié, en pesant les volumes de mercure qui pouvaient être contenus dans un vase de fer à diverses températures de plus en plus hautes. Entre o et 100° ils

ont trouvé la dilatation absolue du mercure corrigée de celle du fer, exactement telle que l'avaient assignée MM. Lavoisier et Laplace, par des expériences analogues faites dans un matras de verre ; mais à des teMpératures supé-

rieures, le mercure s'est dilaté suivant une marche beaucoup plus rapide, car il est sorti

du vase de fer en quantité beaucoup plus considérable qu'on ne l'aurait dû obtenir si le fer et le verre eussent conservé des dilatabilités proportionnelles. On voit donc qu'en supposant les faits bien observés, et les réductions numériques faites avec exactitude, on ne peut douter que le mercure, le verre et les métaux les plus fusibles n'aient des marches croissantes par rapport au thermomètre d'air, ,- quand on les ex-

pose à des températures plus élevées que le Ee4